dimanche 4 juin 2017

Nouvelles de Juin 17



05 - Après une fin juin toulousaine pour cause d'examens, retour à la maison avec H. et ML. Fin de la semaine à Salbris pour une lecture (partielle) de Post-Scriptum au chien noir par la comédienne Louise Pasteau. Une façon, plus agréable qu'une autre, d'échapper à Paris et à son marché où pourtant j'aurais peut-être à faire. Mais dépenser du fric pour passer quelques heures dans la foule, y voir - peut-être, avec de la chance - quelques vieux copains, y croiser une poignée de poètes (des deux sexes) et une flopées de pseudo gonflés, bouffis, de leur importance, très peu pour moi. Relu Le sac de charbon d'Henri Thomas, tout est là !

06 - Envois de commandes ce matin. Ce midi au restaurant deux personnes déjeunent et parlent fort non loin de moi. Elle est moins âgée, soudain elle dit à son commensal : "tu as l'air d'un platane"...




07 - Grande tristesse d'apprendre la mort aujourd'hui de Juan Goytisolo (né à Barcelone en 31)
écrivain et résistant anti-franquiste, il vécu en France avant de s'installer au Maroc dans les années 70 J'avais lu avec beaucoup d'émotion "état de siège" ou "Paysage après la bataille" (fayard comme  beaucoup de ses livres - rien en poche) A lire aussi son texte "La leçon de Don Quichotte". Il fut aussi l'un des rares auteurs, écrivains à dire "non à Kadafi et aux millier de dollars que celui-ci lui offrait 
son  ami Genet, qu'il rencontra en 55 (il avait lu "Le journal d'un voleur qui lui avait fait forte impression par Juan Goytisolo.
Ils se reverront autant que possible, pour des occasions diverses et - pour le moins - variées , tragiques comme lorsque Genet annonce à Goytisolo qu'il a décidé de se suicider, ou grotesques lorsque, avec Monique, il accompagne Genet Quai-Conti pour assister à l'intronisation de Jean Cocteau. «C'est la première et dernière manifestation mondaine à laquelle je le verrai prendre part. [...] Ce qu'il verra et entendra là alimente son mépris: sentiment de dégoût, envie de voGenet une distance critique, il n'en est que plus passionnant de se plonger dans le portrait à quatre temps, écrit à des périodes différentes de sa vie, qu'il consacre à l'écrivain français le plus explosif de la seconde moitié du XXe siècle.

10 - Aller-retour en sologne (Salbris) où je fais la connaissance de la comédienne Louise Pasteau et de Aude Timosky. Retrouve aussi pour l'occasion Yoland Simon. Agréable rencontre autour du Have, qui en est le thème et d'une trentaine de personnes qui en sont les écoutants. Louise Pasteau m'apprend que son émission "voyage au bout de la nuit" dans laquelle elle lira des extraits de "Post-scriptum au chien noir" passera cette nuit. Hasard, j'y reçois, alors que je suis là-bas, un appel d'Olivier Brun, qui me rassure concernant sa présence au monde, une bonne chose ! Mais pas sur nos projets, toujours en stand by sur cause de reconfiguration de La Dragonne. Ce qui veut tout dire.
12 - Reçois ce matin avec le courrier, le dernier livre de Jean-marc. Il a belle allure ! J'y ai commis un texte (préface ?) qui je l'espère ne le dé Nature pas trop. JM m'avait demandé s'il pouvait y faire figurer la vignette de la revue (l'homme-spirale)... Plaisir de le voir sur la couverture même si A L'Index n'est pour rien dans cette belle aventure.
Ce midi, déjeuné chez les Gorgô !
16 - Mort Helmut Khol, l'histoire meurt aussi !
17 - Je me suis enfin décidé à proposer Simplement, presque blanc. à la lecture. Je verrai bien la réaction de l'éditeur. De toute façon je ne pouvais pas rester dans la situation dans laquelle je suis depuis plus d'un an, dans l'attente d'une décision de O. qui, il me la dit, il y a encore quelques jours, est de nouveau repoussée. Jean-Louis et Werner m'avaient dit du bien de ce manuscrit après lecture, alors, pourquoi pas. Jean-Louis G. au téléphone ce matin. Nous espérons pouvoir nous voir cet été. Nous parlons de l'appel de la revue EUROPE qui se trouve être fragilisée du fait de la politique a/culturelle de Péresse. Quelle déliquescence ! Romain Rolland et tous les hommes de bonne volonté doivent se retourner dans leurs tombes à la recherche de leur latin voire de leur alphabet.
Bernard N. à qui j'avais adressé, c'est aussi un ami de Miguel, un SP. M'écrit : Cher Jean-Claude,
merci pour ton envoi du livre de Miguel Casado, mais je tiens à te le payer pour soutenir cette collection de traductions qui m'est précieuse..."  Dieu que ça fait du bien !
24 - Déjeuné à La Colombe avec Jean-Pierre, Alban, Alexandre et Christophe. Puis de retour à la maison préparation de l'axoa. Longue et plaisante conversation téléphonique avec Bernard Noël, même si nous déplorons l'un et l'autre de ne pas nous voir autant que nous le voudrions. Puis François Vignes m'apprend que le Banquet des absents sortira en septembre, bonne nouvelle !
Est-ce pour cause de St Jean, mais je prends sur moi d'adresser Les chemins dérisoires à un éditeur. Deux envois dans le même mois !... Que m'arrive-t-il ?... Il ne reste plus qu'à goûter l'attente avant... le refus.
27 - Petit plaisir : Voici un dictionnaire auquel je figure. Laisser trace peut-être ! Pas pour les autres mais pour soi. Laisser un mot, un poème, au mieux. Le confronter avec les autres pour mieux se battre avec soi. La poésie demeure pour moi un terrain d'aventure étrange, une géographie des rencontres. Parfois je m'y promène tel un voyageur ébahi et serein, parfois c'est à peine si j'ose m'y aventurer. Bégayant mon premier premier pas, hésitant au premier vers venu. 30 ans que cela dure...
La fin de l'année scolaire se dessine, le week-end prochain nous verra en Belgique pour assister à la remise de diplôme de J. Une page se tourne !
30 - Départ pour l'outre Escaut où J. est éducatrice spécialisée, c'est officiel ! Juin s'achève de belle manière.




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