dimanche 2 décembre 2007

CARNET DE ROUTE

Ce carnet s'ouvre à la date du 02 décembre, pour remonter le temps et cheminer encore un peu avec Joël Bastard sur le front de mer au Havre, dans l'écho agité de la Manche. Vagabonder dans notre amitié déjà longue, mais toujours neuve; rajeunie de mots complices, de rires et d'amis qui n'ont cessé de marcher à nos côtés entre le musée Malraux et la maison de Loti. Amis dont les noms ou le souvenir avaient le goût du vent dans les mats des bateaux en carenes : Pier Jakez Hélias, Frédéric-Jacques Temple, Pierre Alain Tâche et d'autres encore ...

Reçu le livre de James Sacré "Un Paradis de Poussière" envoyé comme signe d'amitié d'un voyageur du verbe, d'un écrivain géographe

06 janvier 08 - ce matin appel de Jean-Max, il m'envoie le complément du numéro à venir. Titre retenu : "Jean-Max Tixier la Mémoire des Mots". Reçu à ce propos la participation d'André Uguettho - 2008 Année silence ! pourtant ... Retravailler des manuscrits "Autour du Kebab" et préparer le recueil de nouvelles - mettre en chantier le n°17 avec James Sacré, Jude Stéfan, Otto Ganz, le numéro autour de Roberto San Geroteo et l'entretien avec Gislhain Ripault
09 janvier 08 - Au courrier des nouvelles de José Millas-Martin, un grand plaisir ! L'homme a gardé cette humanité qui nous déserte, et le poète cette lucidité qui nous manque - c'est sans doute avec Jean Chatard le genre d'amers qu'un jeune poète devrait "connaître" ...
Reçu les premiers dessins de Claudine Goux

10 janvier 08 - Ce midi m'attendaient mes exemplaires d'auteur de " Pierre Taillande, l'homme aux papillons" série limitée numérotée, Paul Sanda a fait du bel oeuvre. Je suis très touché car il s'agit là de mon premier texte en prose. Là aussi un signe amical d'Ahmed Zitouni, son dernier livre à La Différence ainsi que le dernier numéro paru des "hommes sans épaule" Dauphin est surtout intéressé par lui-même peu de chance qu'il ne porte intérêt sur autre chose que son "ombre" en poésie - Acheté le dernier livre de Joël Egloff
12 janvier 08 - Ce matin téléphoné à Joël pour lui demander s'il souhaitait revenir faire une lecture à Montivilliers, il y était venu avant son prix Inter. Conversation avec Werner, on se voit le 23. Cet après-midi à La Galerne François Creignou derrière sa pile de livre. M'y étais rendu pour parler de la lecture du 19 mars, vu juste avant Eric Ferrari - Ce soir, Georges appelle pour nous inviter à déjeuner avec Michel Lecureur et sa femme le 2 février, mais anniversaire de Juliette oblige nous déclinons. Michel est en pleine biographie de Barbey il ne bave tel un médecin de campagne sous Maupassant...
le 16. au courrier les voeux d'Yvon Le Men, nous ne nous sommes pas vus depuis plus de quinze ans; la poésie est décidemment une affaire de longue haleine. Cet après-midi avec Héloïse à "La Galerne" pour voir l'auteure de Tara Duncan son écrivaine (que je m'aime ces mots au féminin forcé, ils me semblent superficiels) préférée du moment. Sympa ce temps avec ma fille puis nous allons prendre soins de Perle. Au retour je mets à la poste "Guahamani" pour Jean-Louis. Appel et longue conversation avec Jacques Moulin, reparlons de notre livre en commun, mais la prose occupe tout mon espace pour le moment. La poésie revient à mot compté, m'y sens pataud. Le lui dis.
Le 17. Courrier de Jean-Claude Pirotte, parle de P.Taillande me dit que "l'histoire méritait d'être racontée" manière de dire et de ne pas dire ... Rien de plus ou déjà trop. Peu importe. Longue discussion ce soir au téléphone avec Jean-Marie Allaire sur la structure de l'histoire et le "décollement rétinien de notre société" (c'est moi qui ajoute) Ce moment passé avec lui, un bonheur! A terminé son travail sur l'intégralité de la correspondance d' Alain resituée dans son contexte historique, social et politique (combien de tomes publiés : 15 /20 ? Je ne sais, un travail de bénédictin. Beaucoup d'admiration et d'affection pour cet homme. Par certains côtés il me fait penser à un janséniste, par d'autres à Julien Gracq (peut-être parce que c'est en sa compagnie que je suis allé pour la première fois à St Florent le Vieil) Janséniste, Gracq -est-ce une contracdiction?
Le 18 Courrier de Frédéric Jacques Temple qui me dit être en plein déménagement, il quitte Montpellier pour un petit village, je pense à Stephen sa tristesse de voir s'éloigner le vieux sage. Il corrige également son "faux journal" et se dit fatigué. Egalement la fin du numéro que m'envoie Jean-Max Tixier. Il va falloir s'y mettre ! Une lettre d'Odile Caradec pour faire bon poids -
19 Midi appel de Catherine Baptiste qui m'annonce la naissance de sa fille Blanche - elle m'envoie par courriel ses "poèmes multimodals", je suis sous le charme.
21 Axelle me fait parvenir un article sur "Prorata Temporis" paru en ligne sur ActuSF. Cela remonte le moral et le chiffre des ventes mais me prouve une fois de plus combien Guillou avait raison lorsqu'il affirmait qu'un livre est toujours un malentendu J'aurais déjà dû m'en douter à la parution de "Méconnaissance du soir" en 93 qui trouva des lecteurs tant sur Radio Libertaire qu'à la Bibliothèque du Vatican. Pour "Prorata" le cheminement est - pour moi - tout aussi étonnant salué par Chessex, Louis-Combet, Noël le voici qualifié de meilleur texte de l'année 2007 sur un site consacré à la SF...
24 Journée où j'ai cheminé dans le Bestiaire. Où finira-t-il? Sensation de jeu plus que d'écriture - plaisir à " ne pas quitter son enfance" à persévérer dans la bluette, le poème de petite taille au regard de la poésie vraie selon certains (ils se reconnaîtront peut-être) Joie d'enfance à partager avec ceux dont j'ai l'âge lorsque je trace ces mots. Les éditions du Seuil m'envoient les photos d'Abdelkader, la soirée du 22 est en marche. Sentiment que ces rencontres sont des amers dans mes années qui passent (10 déjà) mais l'amer est fait un jour ou l'autre pour se retirer. Toujours cette idée de maison d'Editions qui tournicote ...
25 janvier 08 - Soirée autour de Jean-Pierre Chérès et des "Dits de la Mort Vivante" Une douzaine de personnes et de l'émotion à revendre - à donner et à prendre plutôt - Je suis toujours aussi bouleversé à l'écoute de ces textes courts (sans scorie) Les écoutants eux aussi sont sous cette émotion, c'est un bonheur. Chantal est dans la salle, arrivée de St Brieuc pour le repas d'avant lecture. Jean-Pierre nous apprend sa scolarité (3ième et suivantes) à Anatole Le Braz.
26 Quelques exemplaires de "Louve" au courrier et deux mots d'Olivier. Etonnant cette sensation de retrait, de détachement, d'éloignement. Cette impression de réorientation de son catalogue qu'il me semblait avoir perçue à Nancy, va-t-elle se confirmer avec comme corollaire une position de retrait par rapport à ceux qui ne "respire pas l'air/l'encre du moment" ?.
Une magnifique et terrible lettre d'Hervé, je suis bouleversé. Nous invite à venir si nous passons à St Malo, le temps peut-il faire marche arrière quand on parle d'amitié ? J'apprends ainsi la vie en couple de Jacques ; à 53 ans. Les vieux loups cherchent des tanières pour passer les neiges. Promenade à Etretat dans l'après-midi. Au retour quelques minutes sur la tombe de Gide.
29 - Ma mère rentre à l'hopital ce jour. Jean-Claude B. m'envoie "Magnificat" de Cabanis, m'apprend qu'il a été hospitalisé pour une angine de poitrine. Au courrier lettre de JMM qui du haut de ses 87 ans se dit chancellant... Celà fait beaucoup depuis le début de l'année. Ce midi, achète le dernier Bauchau pour rester dans le même état d'esprit sans doute. Je m'avance à rien ou à si peu...
30 - Juliette a 15 ans
31 - Maman sortit de l'hôpital, hier sa voix presque éteinte au téléphone, comme un avant-goût... Courrier de Jean-Albert G. et le livre "La guerre des taupes" de Roland. Passe à la Galerne, mise au point de la Lecture du 19 mars. Achat d'un livre sur l'ami Nicolas Bouvier ainsi que le dernier livre de nouvelles d'Annie Saumont et le "Village allemand"de Sansal, lire, lire la seule acvité humaine qui sauve ; me sauve...

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