2 - Denise Desautels m'envoie son livre "L'oeil au ralenti", plaisir énorme que ces petites proses tendues ; il y a quelques jours, échange à son propos avec Jean-Louis Millet qui est fan ; ça tombe bien ! l'ai invité à venir le 13 juin mais son calendrier est chargé ... à voir . Achevé "Dimitri et les livres" qui en est un beau petit entre souvenirs biograpoétique et coup de gueule léger (j'allais dire mouillé) JAG s'est fait plaisir ... Il a sans doute eu raison, puisque c'était sans doute utile (pour lui)
4 - Petit mot de Yadollah qui me convie à la "Halle Saint Pierre" depuis le temps que nous ne nous sommes pas vus mais je serai dans l'avion
5 - Pendant que le petit capot envoie de nouveaux soldats à Kaboul, qu'il réintégre l'Otan et prépare ses nouvelles vacances aux US nous continuons... Appel de Ghislain ce matin il m'envoie l'entretien la semaine prochaine - Amina sort deux recueils peut-être viendront-ils? Jean-Max m'envoie le n° d'Autre Sud sur Niromd. Vu Georges ce matin, toujours un réel plaisir de voir un ami - Après-midi Harfleur assiste à une lecture sur les carnets de voyage en Terres Australes pour la partie musique, Alain est au panio à bretelles . Christine me prête "Atelier 62" un livre de Martine Sonnet
6 - Ballade à Rouelles en famille. Des oies (bernaches) et de la neige. Novembre en avril.
8 - Soirée chez Chantal et Philippe. Je pense à "Eugenio" je suis de plus en plus persaudé que parfois les personnages vous emmènent dans leurs existences je le ressens avec lui comme je l'avais ressenti avec le barbier Lui qui m'a emmené à Chambery, ville que je ne connaissais pas jusque là. Il faudrait que je développe bien sûr mais qu'il me suffise de dire que je me sens de plus en plus proche de la fiction tant la réalité et ceux qui la peuplent m'effraient, m'ennuient dans leur grande majorité
Rosarita me demande des textes pour traduction en Italien
Soirée Lecture à La Galerne déja repoussée, avec comédienne puis sans, conduite par Françoise De La Porte et voilà que j'apprends que c'est Christine qui fera l'entretien, tous ses revirements m'agacent ... Que vais-je faire ?
10 - Au corrier dessins de Claudine pour le Bestiaire - Texte d'entretien avec Ghislain Ripault
11 - Aimé Césaire hospitalisé et Dabadie à l'agagadémie il y a des télescopages saisissants
20 - Retour du Maroc entre temps mort de Papa Césaire et de Germaine Tillon Deux consciences ce qui nous manque le plus en ce moment. Comme toujours après les doutes le plaisir, le joie de se retrouver avec des hommes qui ressemblent à des hommes. ramener quelques poèmes qui seront pour moi des petits cailloux preuve d'un passage que le temps se chargera d'effacer. Y est mis des prénoms, des visages des instants de riens, les plus précieux sans doute. Retour dans la nuit (difficile) du 19/20 d'Eugenio qui me donne quelques fils de son histoire. Je croyais l'avoir laissé de l'autre côté mais c'était illusion. N'est-il pas autant sinon plus à sa place que moi de ce côté ci de la Méditérranée. Le romanesque, je ne le conçois pas comme prise en compte du réel, extrait de celui-ci mais comme une traversée, une prose doit se me semble raconter et non coller à la réalité au risque de s'y perdre, s'y étouffer.Un écrivain travaille sur la langue qui est sienne ou qu'il emploie (traduction) mais raconte (écrit) en transfigurant ses mots sinon ce n'est de palabre du quotidien et encore ... à creuser !
Le 17 j'apprends la mort d'Aimé Césaire, la Martinique est en deuil, la Métrope donne dans la récup du mort au parle de Panthéon - pitoyable ! - Heureusement Césaire connaissait depuis fort longtemps le sens du mot "dignité" il dormira chez lui, n'est-ce pas là que l'on dort le mieux - J'ai de la peine. Pense à Bernard qui enregistre "les cahiers du retour au pays natal" ça y est Bernard Aimé y est définitivement retourné. Qu'il dorme en paix ! Seule note positive c'est la première fois que j'entends en si peu de temps dans un média national voire international autant de fois le mot "Poète"
Apprends la mort de Jacques Burko, peine !
Ce matin dans un commerce tôt deux femmes la quarantaine, classe moyenne se plaignent en des termes peu choisis de l'inflation, du coût des carburants, de la chèreté . Leur remède : "ça suffit le social, d'aider les rmistes et les étrangers (les termes ici sont plus "colorés") avec tout ce que nous prend l'état ... et les franchises ils n'ont qu'à supprimer la Sécurité Sociale ont se débrouillera ..." La commerçante approuve, adhésion de façade ou sur le principe ? Je boue . Elles ont voté pour lui, logique d'un programmme annoncé qu'elles rejettent sur ceux-là même qui en souffrent le plus, au premier chef - Les boucs émissaires sont désignés (toujours les mêmes) les rames constituées il n'y a plus qu'à charger les wagons, les charters (ils ont d'ailleurs commencé dans l'indifférence quasi générale) et la cadence s'accélére déjà - tout est après et comme d'ordinaire les vrais coupables tirent les ficelles . Le peuple se trompe de cible, passe sa hargne sur celui, ceux qu'on lui désigne ; il est étonnant de voir la propension que nous avons, l'énergie que nous mettons à toujours attaquer, meurtrir ce/celui qui nous ressemble. Est-ce notre image dont nous cherchons à nous punir, notre propre misère dont nous nous sentons coupables, accablés. Nous est-il - cet autre - insupportable parce que nous nous savons dérisoire autant que lui aux yeux de ceux qui nous manipulent avec notre consentement tacite . Il nous est plus facile de pièger la victime que le chasseur .
22 - Devinette - Je suis amoureux des rats du désert, j'essaie de les apprivoiser sous la risée de mes semblables . J'envoie des ambassades comme en son temps le grand truc envoyait son mamamouchi j'ai repris aujourd'hui le chemin de Damas qui ne devrait pas être le mien pour les jours de parade je sors mon masque réprésentant les Droits de l'Homme - qui suis-je ?
reçu une lettre de Raymond Farina qui me parle de "Il existe aussi des histoires d'amour" Cela me touche, je suis attaché à ces nouvelles et heureux de voir que certains lecteurs s'y trouvent également en bonne compagnie - Achat d'un petit livre de Jacques Chessex "Le simple préserve l'énigme" (9€) il y a encore de livre magnifique à petit prix. son deuxième chez Gallimard après "La tête ouverte" (62) avec un pré/texte de François Nourrissier. Embaumement prématuré ? Je préfère croire à autre chose. Chessex chez Grasset et Gallimard un simple bonheur accru pour nous lecteurs.
23 - Gabriel m'envoie un DVD où il dit ses poèmes "Souffle de l'horizon Tégué" le frangin me gâte d'autant qu'il y a ajouté sur sa demande je présume puisqu'il me l'a dédicacé le livre de Jyrki Kiiskinen "Aller-Retour" qui vient de paraître chez Fédérop le lien poètique serait-il encore existant dans l'esprit de certains
24 - au courrier le N°40 de Diérèse où est repris l'entretien que j'avais donné (en complicité) avec Jean-Marc Couvé ; Gabriel me propose d'envoyer des textes pour une anthologie chez NDZE
26 "L'eau c'est la vie mais le thé nous anime" dit un proverbe touareg. Ce soir je me demande ce qui m'anime à l'évidence de moins en moins de choses ... de gens
... Je sais aujourd'hui que je n'ai pas d'imagination, que c'est le roman qui écrit sa propre histoire, la dictant en moi au fur et à mesure de ses besoins à lui ... Cette je la lis dans le dernier livre de Jacques Chessex (Le simple préserve l'énigme) - accord parfait pour ce qui me concerne, écrire me déroute je veux dire que l'écriture ouvre des chemins nous en fait changer - pour preuve cette nécessité qui m'a été faite par Eugenio de revisiter Caproni et Sbarbaro que j'ai redécouvert avec délice. Au téléphone Jean Chatard me dit son désir de venir à la soirée autour de Denise Desautels _ bonne surprise !
29 - Carte d'Italie de Jean-Albert
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