mardi 22 avril 2008

pause marocaine


Dans la ruelle un parfum de coriandre,
deux femmes passent dans le noir des haïks.
Le tissu tremble contre leurs bouches.
Parlent-elles de leurs enfants,
ou du poids de l'ombre sur leurs peaux ?
Elles rient peut-être . Il est tôt.
Déjà le soleil glisse sur le mur.
Un homme coupe des mosaïques
grains de couleurs sur l'appel du muezzin,
un autre pétrit la glaise rouge qu'il mêlera à la blanche
avant de la faire cuire avec des palmes sèches
en famille à Aït Ben Abdou
les mêmes que pour le pain.

(poème inédit - écrit à Agadir -)

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