mardi 5 janvier 2010

Carnet de route 110


01 - Neige. Aujourd'hui 47 ans. Je reprends après plusieurs mois de silence ce "cahier sur toile" preuve s'il en est d'une inconstance qui me désole ou d'une insistence désordonnée. La fin de 2009 fut pourtant vive, trop peut-être par manque d'habitude je n'ai su m'en saisir comme je l'aurais dû. Cognac pour "La Nada" première rencontre avec Georges et Marie-Claude. Rencontres aussi avec Jérome Lafargue et David M Thomas, moments de partagr et de complicité "Les Hellandes" regardé longuement les chevaux jouer dans la neige

02/03 - Finalise le dossier pour G. Drano

04 - Conversation avec Georges, n'a pas écouté l'émssion du 26 sur France Culture. Il n'en fera rien (c'est dommage!) mais se réjouit pour moi. J'aimerais mieux qu'il se réjouisse pour le livre- Invitation au salon d'Arras "Colère du Présent" pour mai - réfléchir

05 - La Cardela, point final ou quasi. Il restera à ébarber les mots, un dernier passage sous le rabot en somme. Quoi faire maintenant ? Coup de fil d'Olivier, il me dit qu'il va enfin s'occuper des "Jours Père" et qu'il m'envoie mes livres. Appel de Gabriel qui rentre d'Amsterdam, il a reçu "La Nada" me dit-il

07 - Mort de Seguin. Se sont toujours les meilleurs qui s'en vont dit l'adage... On ne peut que le déplorer. Neige toujours, pas de courrier. Je reprends "La Cardela" et entreprends la troisième nouvelle du "Barbier" j'aime ce personnage sans vraiment savoir pourquoi, peut-être pour Naples.

11 - Mort d'Eric Rohmer, et voici que la mer se fait étale.

13 - Billet de MB sur la page de "Texture" il a aimé "les Jours Père" livre dont je viens a douter de l'existence, plus de deux mois après sa sortie je n'ai toujours pas mes exemplaires d'auteur.

Tremblement de terre à Haïti. Port aux princes est rasée. Lis le blog d'Alain Mabanckou on ne peut que partager son sentiment. Pourquoi le sort (aidé par l'incurie des politiques, les gangs et les coruptions de toutes sortes) s'acharne-t-il sur cette île, ce peuple au si fort potentiel artistique et culturel. Une pensée pour René Depestre, des milliers d'autres pour tous ceux qui n'ont plus rien et qui ne seront aidés par les puissants qu'à l'aune du poids géostratégique de l'île. Pourquoi ne puis-je m'empêcher de voir les arrière pensées de tous nos décideurs

16 - Pluie glaciale. Lit d'une traite "Le dernier crâne de Monsieur Sade" de Jacques Chessex. Annelyse me demandait si je l'avais déjà lu en début de semaine, l'ayant acheté à sa sortie. Nous avons convenu d'en reparler, elle semblait en être désireuse après lecture je comprends pourquoi, je ne peux m'empêcher de voir en ces lignes quelque chose de prémonitoire. Chacun en pensera ce qu'il voudra. Chessex me manque déjà, la limpidité de son écriture ; sa douleur aussi... Hier bons moments dans une classe de CM2 à Criquetôt vraiment joué autour du poème, de la langue, mots valises à gogo et rires des enfants... Quel plaisir quand la parole sert vraiment à la rencontre avec l'autre quel que soit son âge ... ou autre. Quelle joie (pour moi) quand la parole devient vraiment et simplement un langage d'échanges . Echange aussi avec Alain Freixe à suivre. ..

Hier Lundi c'est poésie à Bec de Mortagne. Qu'est ce que j'aime ces moments de rencontres avec les enfants pour parler de quelque chose qui est encore une part d'aux-même pour peu qu'ils libèrent leur parole, osent mais qu'ils oublieront pour la plupart dès que l'adulte aura pris le pas.

Sortie de l'Anthologie "Et si le rouge n'existait pas" au Temps de Cerises. Ce soir théâtre avec ML pour la Cantatrice Chauve de Ionesco. Beaucoup des jeunes dans la salle qui "sont dedans" pour ma part (je n'ai pas relu la pièce) et malgré les comédiens je trouve que tout cela a veilli et ne peux m'empêcher de voir les "trucs" du monde d'Eugène. Je ne sens maintenant, alors qu'à l'âge des lycéens présents, j'avais moi aussi été "embraqué" plus proche du théâtre de Pinter, "Le gardien" par exemple joué par Robert Hirsch mais finalement peut-être est-ce moi qui ai vieilli et non M et Mme Smith. PS m'annonce qu'il m'envoie les épreuves de "Claire, Obscur" - JC Bourlès m'envoie un petit signe après qu'il ait reçu "L'Année de la Comète" de Alvaro Cunquero

21 - Profité de la journée pour corriger "Claire, Obscur", il faudra y revenir. Je crois que je vais opter pour la virgule entre Claire & Obscur, le tiret pouvant prêter à confusion. C'est un temps que je n'aime guère que celui des corrections, une angoisse celle de ne pas voir. Un plaisr celui de redécouvrir le texte. Un travail à la gomme. H. avec moi toute la matinée, repas du Midi autour d'un kebab. Soir : J'appelle JP suis à la fois heureux et triste d'entendre sa voix, cette voix qui ne lui ressemble plus tout à fait. Conversations avec J.Moulin, il vient le 26, n'aurons sans doute pas le temps de nous voir. Puis conversation enjouée avec Parviz Khazraï

22 - Billet sympathique de François Emmanuel au sujet de "La Nada" Helissen me signale la parution d'une note signée himself concernant "Conversation..." dans Diérèse", sympa!

Week-end passé sur les corrections de "Claire,Obscur" (178 pages) et ma facheuse habitude de laisser la forme pour l'histoire. Enfin il me semble que l'histoire tient sous le regard du lecteur que je suis maintenant. Les personnages me touchent. Un espoir, qu'il en soit de même pour ceux qui le liront dans l'avenir. Philip Ségura me dit qu'il pense le sortir en avril. Mon premier roman (format poche), je crois que j'en suis heureux. Ce matin, reçu un exemplaire d'auteur de l'anthologie parue aux Temps des Cerises (voir plus haut) et une lettre de JMM
26/28 - Envoyer la suite de "onze" à JMM cela fait plus d'un an que nous échangeons ainsi. Curieuse sensation que d'être menée par une histoire dont on ne sait rien ou presque d'une photo à l'autre. Un jeu bien sûr, une complicité aussi. Après "La Faute" dont les premières pages ont été publié sur le site d'Evazine, ce texte me semble parti pour le long cours. Sans doute s'achèvera-t-il au moment où je m'y attendrai le moins. Ces derniers jours proppositions de traductions en espagnol et italien je ne sais si cela aboutira (je l'espère de tout coeur) mais qu'on me l'ai proposé me touche et par les temps qui courent il est bon d'être émotionnellement touché. Courrier de Georges Cathalo et de Chantal Couliou auxquels je me dois de répondre mais peu de temps pour faire ce que je devrais faire... Ce week-end les 17 ans de J. Hier conversation avec JMM qui me reparle de l'émission sur France Culture me disant combien il était heureux (pour moi) je l'étais pour ma part pour le livre (et l'éditeur) mais tout cela ne me dit pas comment sera reçu "Claire,Obscur" et je n'ai par ailleurs aucun écho de GM concernant "Le Voyage..." Trop tôt? Il veut me faire mariner ou c'est mauvais ? Tout cela ramène s'il en était besoin les choses à leur juste place. Parlons aussi de O. qui malgré mes multiples appels ne donne pas suite concernant les propositions de traductions en italien des livres de poèmes. Cela l'interesse-t-il oui ou non? La question est pourtant simple et il faudrait pour des raisons tzchniques que le dossier (avec son accord) soit finalisé avant le 3 février. Ce silence m'agace. Ce midi superbe cadeau pour l'anniversaire de Nicolas (le petit) Dominique est blanchi (sous le harnais) enfin une possible opposition dans notre monarchie (tout juste) cons/titutionnelle. Les boucheries ferment aussi parfois on liquide les crocs et les esses doubles... C'est sans doute ça la mort du petit commerce. Lis Miguel Delibes "Vieilles histoires de la Castille" pour moi un écrivain tout aussi essentiel pour l'Espagne que l'est Mario Rigoni Stern en Italie, mais disant cela je n'ai rien dit.
29 La boucherie a réouvert. Le boucher n'est plus dernère l'étal mais ça ne change rien, toujours les même esses et la qualité de viande est toujours identique. De plus en plus avariée, chancie pour un palet démocrate. L'inquisiteur Marin dit : "qu'il y a encore de la place pour la vérité", le souci est que vérité devrait toujours s'écrire au pluriel même si elle est pparfois singulière, surtout en politique. Quoi qu'il en soit, ces gens (qu'elle que soit leur étiquette) sont bien éloignés de nous. Les courtisans s'amusent pendant que le vulgum pecus ajoute un cran à sa ceinture, bien heureux encore qu'il lui en reste une.
30 Neige, ou plutôt grésil. Passe chez Pierre prendre un café. Olivier m'appelle il a reçu mon courrier et convient du caratère d'urgence me dit-il. Il prendra contact avec Chiara pour finaliser le projet, j'en suis ravi. Que "L'homme de Peu" et "De la vie lente" soient traduits alors qu'ici ils sont quasi épuisés c'est une manière de les prolonger, peut-être aussi une réédition à venir qui sait? Olivier me reparle de lectures vers St Dié en mai, la date reste à fixer.
31 Posté ce jour un SP à Bernard Papi et Claude Bitout. Adressé "Le Bestiaire Improbable" chez Corps Puce pour le fun. Mort de Pierre Vaneck, ce comédien me ramène à mon enfance, je l'avais aimé dans "L'homme d'Amterdam"

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