lundi 4 mai 2015

Nouvelles de Mai 2015


04 - Retour de l'île d'Oléron après une semaine mi-figue mi-raisin. De bons moments ! Quelques tensions et aussi un peu de nostalgie, la région me ramenant à l'enfance même si je n'avais encore jamais franchi le viaduc. Sur le plan de l'écriture plaisir de retrouver François et sa compagne. Nous reparlons du Laude et il me dit combien il a aimé "Navaja". Le livre suscite d'ailleurs quelques échos plutôt sympathiques outre le site de Texture les sites d'encres vagabondes et de Christine Bini s'en font l'écho ce qui je dois le dire me réjouis et contrebalance un peu la déception qu'est pour moi l'annulation de la tournée de librairies annoncée autour de "La douceur du sang", faute de libraires intéressés. Oui, ils connaissent mon travail, le reconnaissent mais... "je ne suis pas assez porteur"(dixit) Reste donc comme d'habitude - et de plus en plus peut-être, Roland Nadaus ne vient-il pas de me faire part de la fermeture de la Maison de la Poésie de St Quentin en Yveline - le bouche à oreille de lecteur à lecteur. Quoi qu'il en soit - est-ce l'effet du frémissement - les personnages sont revenus frapper à la page. Une suite ? Non! Une histoire en devenir, peut-être...Voici un début possible :
J'avais mis du temps à oser revenir dans le quartier, à sauter le pas comme on dit. Pourtant rien ne semblait avoir changé. Cela ne me surprit même pas. Quelque chose en moi le savait et, à bien y réfléchir, c'était sans doute cette certitude qui m'en avait si longtemps empêché. Sans doute redoutais-je simplement d'y revivre ce qu'y m'avait été donné d'y éprouver : Dix centimètres d'acier in copore et tous les désagréments que cela implique. C'est quelque chose que l'on imagine pas ! J'avais peur de ressentir ce sentiment de déjà vu que certains d'entre nous – chacun en connaît un – théorisent à longueur d'ignorance. Car comme disait Gaston qui, je crois m'en souvenir, ne manquait pas de fer : « rien ne vaut l'expérience dans sa vie ». La mienne je l'avais fois à mon corps défendant si j'ose dire ; en fait, j'étais tombé comme une chiffe.


Au départ la Faculté cria au miracle au point que certains carabins étaient à deux doigts de demander sa reconnaissance au Vatican. Mais leurs chefs de services, plus prosaïques ou moins religieux, à moins qu'ils ne redoutaient, simplement, le ridicule – la médecine tue encore suffisamment sans que la religion n'ait à s'en mêler – avaient invoqué pour les en dissuader, la lourdeur des procédures ainsi que, pour les plus cartésiens d'entre eux, le fait que, vu mon âge et même si je vivais un siècle et plus, je n'aurais guère eu de chance de voir ma béatification de mon vivant. Vécus les jeunes internes finirent par se rendre à l'évidence et me laissèrent aller. 
A la maison trouve un livre de Christophe Dauphin consacré à Jacques Simonomis et au Cri d'Os sa revue. Belle initiative ! Christophe est insatiable et je me demande comment il fait pour abattre autant de travail autour de la poésie et des poètes qui le touchent. Sa façon d'être fidèle peut-être ! 
Pendant que j'attends ML dans la voiture - j'ai oublié mes clefs - et que la pluie tambourine sur la tôle, conversations avec O Brun, Werner. Puis plus tard dans la soirée avec Jean-Claude qui me dit qu'il m'a mentionné pour une éventuelle intervention à T. Quelque responsable devrait me contacter. Dans la soirée, sur ma boîte, retour du n°29 avec les suggestions de Gabriel, alors même que R. m'y fait part de quelques changements dans l'impression de la revue. Suite à changement de matériel plus de possibilité de titre(s) en couleur dans les pages intérieures ou à des coûts qui n'en valent pas la chandelle.
05 - Appris ce matin la sortie d'un livre de mémoires signé Roger Grenier Paris, ma grand'ville. C'est un écrivain que j'aime beaucoup pour sa profonde légèreté. L'un des derniers grands. Et puis, le fait qu'il fut, à ses moments perdus et par amitié le factotum de Louis Guilloux, qui l'appelait au moindre problème (électrique ou autres) dans sa chambre de bon, contribue à me le rendre plus aimable encore. Reçu aussi, dans ma boite à lettres, des nouvelles d'Eric S. avec le dernier livre publié par sa maison d'éditions. Plaisir car son silence prolongé malgré quelques tentatives de ma part était pour le moins inquiétant. Le livre est bien réalisé comme à l'habitude. Il est signé de Yann S. Quel qu'en soit sa qualité, il ne faudrait cependant pas que cette aventure éditoriale devienne, uniquement, une histoire de famille. Enfin à signaler - une fois n'est pas coutume deux BD. L'une signée Milo Manara sur Le Caravage l'autre Liberator qui illustre Les Fleurs du Mal  
Cet après-midi jardin, de quoi me vider la tête et me faire mal aux bras. Les retours de congés sont toujours des moments que je redoute. L'herbe, les talus, les haies ne cessent pas de pousser parce que vous décider de prendre le large. Au courrier retour de la clé USB avec le numéro 29 revu et corrigé par son principal sujet. Les choses vont finalement aboutir. Il n'est que temps, car il va falloir se pencher sérieusement objet. 
09 - Week-end de service comme le sera celui du 15 . Matin j'appel François en réponse à son courriel. Appel  de Michel Baglin qui me demande quand je viens à Toulouse - il est le seul à vouloir m'y voir venir. Dommage qu'il ne soit pas libraire ! Je fais donc le point avec lui.
Lance aussi le Laude il faut bien se décider ! Ravi de cette aventure d'amitié avec François mais crainte aussi. La revue est si fragile ! Je mets également un peu plus en forme le n°30 de A L'Index, c'est sans doute le moment que je préfère, cette période où je vois se dessiner le numéro à venir, son équilibre, celui que je lui suppose, mais où il reste encore quelques espaces, possibilités. Progression lente de la petite histoire que j'ai commencé il y a quelques jours. Plus j'y pense et plus je crois qu'elle sera "pour moi". 
3h heures du matin, sur le terrain, de plus en plus difficiles ces interventions de nuit.
10 - N. rentre aujourd'hui. H. s'en retourne à Lille.  
11 - R. a reçu mon envoi, Laude est dont sur les rails, mais j'attends pour voir la proposition qui en sortira. C'est la première fois que je "travaille" de cette manière. Sinon, rien de neuf, exceptée une coqueluche que m'a diagnostiquée le toubib. Retour en enfance ?
24 - Ces jours derniers poursuite des petits travaux engagés depuis le 12 et nettoyage du jardin.
26/29 - Quatre jours lisboètes. Plaisir renouvelé une fois encore. Fado, promenades dans l'ombre de Camoës et de Pessoa. Retrouvailles sur la place des Carmes avec le chat du même nom et puis des baguenaudes dans le quartier moderne du Parc de Nations... et tant d'autres choses encore qui nous ont rendu heureux ML et moi. 





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