samedi 4 juin 2016

Nouvelles de Juin

02 - Conversation téléphonique avec Roland à qui j'annonce qu'il sera au sommaire du n°32. Sommaire qui est à présent clos dans l'absolu. Il me reste un texte à y glisser. Décision irrévocable car si je me laisse aller à mon (mauvais) penchant naturel le volume dépasserait les 150 pages. Cela sera sans doute vrai avec le n°31
04 - Jean-Louis m'envoie un lien


On ne croyait pas les chats capables de gagner le bifteck de leur maître. Il y a eu, toutefois, un précédent dans l'histoire de l'humanité. Ne fallait-il pas que Coussin, persane bleue, et Satan, gouttière noir, le créent en faveur d'un poète, Robert Desnos (1900-1945), et, à Buchenwald, un simple numéro tatoué sur l'avant-bras gauche: 185443?
C'était en 1926, à Neuilly. Une bande de meurt-de-faim occupe, dans le style «Viens chez moi, j'habite chez une copine», l'appartement d'une chanteuse partie en tournée aux Amériques, Yvonne Georges, une Barbara de ce temps-là. Desnos en était le chevalier servant et transi, et rien que cela parce que cette gourde le jugeait trop laid. Vite, l'argent fut à peine suffisant pour acheter pâté, baguette et gros rouge.
Un soir qu'ils écoutaient tous un disque de jazz – avec la même attention que le fox-terrier de la Voix de son Maître, posté au pied du pavillon d'un phonographe –, des miaulements féroces retentirent derrière la porte du rez-de-chaussée. Coussin et Satan traînaient un gigot aussi gros qu'eux-mêmes, si on les eût additionnés. Au premier étage de l'hôtel en face, un innocent avait posé la viande au frais, sur le rebord d'une fenêtre. Aux félins Desnos doit également de s'être lié à Picasso, qui déjeunait dans un restaurant voisin de son atelier, rue des Grands-Augustins. Le cuisinier réservait les reliefs aux animaux du quartier; Desnos habitait rue Mazarine.

Ces génies qui entouraient Desnos

On trouvera ces anecdotes, et bien d'autres, dans le livre charmant que Mme Desanti consacre au poète qu'elle connut durant la guerre. Ensemble, dit-elle, ils ont chiné dans les brocantes où les surréalistes savaient déceler l'objet insolite pour une utilisation encore plus bizarre. Au moment où les «Cahiers de l'Herne» réimpriment leur monumental et passionnant numéro dédié au poète, la collection «Quarto», de son côté, propose l'œuvre entière, le tout sous la houlette de Mme Marie-Claude Dumas, qui a voué son existence à l'auteur de «Minuit à quatorze heures».
Elle vient à point, cette biographie rédigée sur le mode familier, non dénuée d'émotion, même si parfois elle est un rien trop sucrée. Elle abrège la distance entre le public et la masse des écrits. Une maille à l'envers, une maille à l'endroit, Mme Desanti tricote ses souvenirs personnels de la période de la Résistance et des cafés ersatz au Canon des Gobelins, et toute la laine d'une copieuse bibliographie sur le sujet. Sans oublier le fruit de ses entretiens avec les survivants, de moins en moins nombreux. On regrette souvent, tant elle apporte de vivacité à son récit que, corsetée par les lois du genre, elle n'ait pu épaissir quelques silhouettes dont le nom parle seulement aux initiés.
Qui se souvient à présent de Lise Deharme, aimée de Breton? On la voyait encore, minaudière momie, vers 1970, au cocktail annuel de Gallimard, entourée de quelques Eliacin khâgneux. Elle était l'épouse de Paul Deharme, un émule de Marcel Bleustein-Blanchet, qui tira de la gêne Desnos en le faisant travailler à Radio-Luxembourg, où il conçut les épisodes du feuilleton de «Fantômas». Antonin Artaud prêtait sa voix; Alejo Carpentier, sa musique. Une ronde de talents et de génies entoure Desnos. Mais nous les savons tels parce que le temps a passé, effectuant le tri, approfondissant la perspective des allées où les uns et les autres semblent maintenant des statues perchées sur leurs socles. Sur le moment, les uns pour les autres, ils étaient surtout des copains sans le sou – qu'ils fussent écrivains, peintres ou sculpteurs.

"Et rosse et la vie"

Desnos est ce rejeton d'un Normand mandataire aux Halles «pour la volaille et le gibier», qui, le brevet élémentaire en poche, pressé d'écrire, rompt à 16 ans avec sa famille, qui le maudit dans la tradition du mélo du siècle précédent dont le souvenir est toujours frais. Il a, du moins, sur le fils prodigue que cite l'Evangile, la supériorité de n'être pas revenu. D'avoir tracé, avec obstination, sa route dans le Paris populaire qu'il saura chanter jusqu'au bout avec des accents tantôt précieux, tantôt argotiques. En chemin, la rencontre avec Breton était inéluctable. En dépit des ruptures ultérieures, ni la vie ni l'inspiration ne se séparent du mouvement surréaliste qui, après 1918, produit un effet de liposuccion sur l'obèse littérature française, dont Proust, malgré lui, aggrave la cellulite par une dilatation du roman balzacien.
Alors, pour que maigrisse Pégase affligé d'une «culotte de cheval», pour mieux libérer les forces de l'inconscient, à peine découvertes, on provoque des états de transe, on sombre dans le sommeil hypnotique. On flirte avec le spiritisme, sous le regard altier du bel André, le chef de meute, figure du Grand Inquisiteur de la religion en train de s'élaborer. Desnos en tire les merveilleuses et cocasses maximes de Rrose Sélavy. Ce qui s'entend aussi comme: «Eros, c'est la vie». Ou encore: «Et rosse est la vie». Dernière interprétation qui s'applique à Desnos  lui-même, qui, pour gagner sa pitance, accumule les petits boulots, avant de se faufiler dans le journalisme. Au grand scandale de Breton pour qui ce métier équivaut à une prostitution de l'esprit. Tel quel, il sut, en tout cas, accueillir un autodidacte; aujourd'hui, rien de moins sûr?
On ne discute plus que le surréalisme ait rincé l'œil et l'oreille de chacun, en débusquant la beauté là où elle n'était jamais vue, en s'appuyant sur les découvertes de la technique. A cet égard, on lira, dans «l'Herne», la brillante contribution de Michel Ciment à propos des rapports du poète ami de Bunuel avec la boîte aux images.
Fertile dans les arts plastiques, favorable à l'action critique ou révolutionnaire, une fois terminée sa secousse d'électrochoc, le surréalisme ne permet à ses promoteurs de s'accomplir en leur singularité individuelle que dans la mesure où ils vont s'en dégager. Tout académicien qu'il fût, Valéry avait raison: «Pour quelqu'un qui ignorerait les noms de ces divers poètes, il est probable qu'il pourrait passer du livre de l'un au livre de l'autre sans savoir qu'il a changé d'auteur.» L'inconscient a ses limites, et même il radote.

Céline et le "philoyoutre"

Virtuose de l'écriture automatique, champion olympique de nage dans les piscines du songe, Desnos ne parvient qu'au prix d'une rupture à exploiter sa richesse intérieure. Elle s'épanouit dans «Corps et biens», et «Fortunes», outre ses «Chantefables» destinés aux enfants; foncièrement modeste, il ne s'imaginait d'avenir que dans les cours de récréation? On dirait que Villon, Charles d'Orléans, Louise Labé et Ronsard ont, pour l'éternité, tracé cette ligne de grâce et de mélancolie, parallèle à la ligne de cœur, qui est, en français, le seuil de l'excellence, et au bord de laquelle, au fil des siècles, les poètes français viennent se placer face au peloton d'exécution (l'indifférence aussi est fusillante).
De la sorte Desnos rejoint le Cocteau de «Plain-Chant», Genet, Apollinaire, Max Jacob dont il partage l'humour, la fantaisie, Pierre-Jean Jouve quand celui-ci ne hausse pas le ton, Supervielle, et deux inconnus qui vont grandir, Jean-Pierre Duprey et Olivier Larronde.
Au début de la guerre, faute de mieux, Desnos casait des articles à «Aujourd'hui», l'hebdomadaire de Jeanson que l'occupant laissait paraître à condition qu'il ne touche ni à l'actualité ni à la politique. Telle est la force du talent que les opinions du chroniqueur des riens y transparaissaient. Céline ne s'y est pas trompé. Il dénonça le «philoyoutre», le juif caché, et fit publier sa photo, le recommandant ainsi aux bons soins de la Kommandantur.

Jeanson emprisonné, Desnos resta au journal sous pseudonyme afin de continuer d'alimenter en informations le réseau de la Résistance dont il faisait partie. La Gestapo l'arrêta en 1944; il n'avait pas voulu s'enfuir de peur d'exposer à la torture Youki, sa compagne et sa muse. On le déporta à Buchenwald. Des rescapés se rappellent qu'il lisait les lignes de la main pour soutenir le moral de ses camarades enveloppés comme lui des fumées du four crématoire. Par là ne définissait-il pas aussi l'une des fonctions de la poésie? A la même époque, Céline se sauvait au Danemark; sans doute, à son niveau, ne pouvait-il avoir n'importe quel mort sur la conscience.

08 - L'auteur de Mademoiselle B. Vient de tirer sa révérence

 Le cousin Pons : visite au Moulin d'Andé Un jour, au début des années 1960, Maurice Pons est venu se réfugier au Moulin d'Andé dans un état d'angoisse extrême. Il n'était alors qu'un jeune plumitif de talent, révélé par l'éditeur René Julliard, aimé des critiques et des femmes, auteur d'un court roman insolent inspiré de Stendhal, «Métrobate» (1951), et d'un recueil de nouvelles, «Virginales» (1955), plein de jeunes filles en fleurs, agréablement perverses et polymorphes - recueil qui eut l'heur de déplaire à François Mauriac, ce qui le mit à la mode.

Né à Strasbourg dans les années 1920, «un 14 septembre, au 14 de la rue Saint-Maurice», quatrième d'une famille de six enfants, le petit Maurice avait eu la chance d'être initié aux mondes parallèles du grand Jonathan Swift par son père, Emile, un éminent boursier de la République originaire de Névache, «petite commune des Hautes-Alpes, perdue au fond d'une vallée glaciaire», qui avait intégré l'ENS avant d'être reçu premier à l'agrégation d'anglais. A la maison, nourris des aventures de Gulliver, les petits Pons ne jouaient pas aux gendarmes et aux voleurs, mais aux Houyhnhnms et aux Yahoos. «Je savais déjà qu'il faut, dans l'illogisme, une logique rigoureuse, et dans le fantastique un réalisme minutieux», écrira Maurice Pons en 2000 dans ses «Souvenirs littéraires».

"J'ai connu l'enfer du soleil sur le désert"

Mais il ne s'attendait pas à cette révélation des abîmes, à cette grande bascule, à cet accident existentiel qui a bouleversé sa vie, qui a tout chamboulé, inversé toutes les lois. Ainsi, le réel était atroce, l'atroce était réel. L'armée française torturait les paysans algériens. La Shoah avait eu lieu. Les assassins proliféraient. «J'ai connu l'enfer du soleil sur le désert. J'ai vu se craqueler des ossements de fleurs et des corps de jeunes filles s'effriter en poudre et disparaître dans le sable. J'ai entendu le sable hurler sous la brûlure du soleil...», dira le Siméon des «Saisons».
Ainsi, il fallait mourir avant de naître, «tel un insecte happé par le pare-brise d'une Mercedes 220 SL»! Mais inversement, on pouvait naître adulte et tout habillé, couvert de glaires et de sang! Il n'y avait plus qu'une solution à la douleur de vivre: changer le sens du temps, retourner dans la matrice. Mourir, naître, dormir, rêver... Et puis, écrire peut-être!

C'est ainsi, couvert d'invisibles balafres, assoiffé de tendresse, que Maurice Pons s'est installé à demeure dans ce vénérable moulin normand datant du XVe siècle, posé comme un bracelet de pierraille sur un méandre de la Seine, dans la commune d'Andé, non loin de Louviers. Son amie Suzanne Lipinska avait hérité de ce lieu poétique et plein d'espoir. Déjà, elle organisait des fêtes, s'efforçait d'attirer au Moulin les écrivains et les artistes.
« Des hommes de théâtre, des cinéastes, des musiciens, des peintres ne tardèrent pas à rejoindre ce petit phalanstère. Les chambres n'étaient pas nombreuses. On tenta d'aménager le grenier, de rendre habitable la remise, d'organiser la vie», écrit-elle dans sa préface à un livre collectif publié en 1992 («le Moulin d'Andé», Quai Voltaire). Séduits par le charme puissant du Moulin et de ses habitants, les artistes allaient y venir en nombre et en qualité au cours des années, le transformant en un haut lieu mythique dédié à la fécondité de l'esprit.
Cinéastes débutants comme François Truffaut, Jean-Paul Rappeneau, Alain Cavalier, Marin Karmitz, Robert Enrico; gens de théâtre comme Ionesco, Beckett, Weingarten, Adamov, Dubillard, Pinget, Marguerite Duras; écrivains comme Georges Perec, Jacques Roubaud, François-Régis Bastide; philosophes comme Kostas Axelos; psychiatres comme Cyrille Koupernik... Une troupe de théâtre, la Pie rouge, fit du Moulin d'Andé son quartier général. Quelques années plus tard, la musique allait prendre possession des lieux; les pianos se multiplièrent, une salle de spectacles fut aménagée pour les concerts, qui devinrent hebdomadaires. Puis fut créé un Centre d'écritures cinématographiques offrant des résidences aux scénaristes...
Andé, le moulin à paroles

"J'ai vraiment eu une vie complètement incohérente..."

Et pendant ce temps, sous la férule de Suzanne Lipinska, les bâtiments croissaient et se multipliaient dans la campagne, discrets, l'air d'avoir toujours été là, dans la proximité du fleuve, sous les vastes frondaisons. Aujourd'hui comme hier, au Moulin d'Andé, on se croit dans un hameau, on se promène dans l'île aux chèvres, on mange des tartines à 5heures, on bavarde, on fait la sieste, on compose, on écrit. C'est donc là, dans le phalanstère de Suzon, sous la protection ancestrale des meuniers, que Maurice Pons s'est mis à écrire pour de vrai, dans un grand défi rimbaldien, pour raconter ce que l'homme a cru voir.
« J'ai vraiment eu une vie complètement incohérente...», dit Maurice Pons aujourd'hui, avec un sourire incrédule, un étonnement timide devant sa propre destinée. Il évoque cette période où il a brusquement cessé de «jouer au petit dandy de droite, au hussard de la littérature» pour devenir l'un des courageux signataires du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, un écrivain résolument engagé à gauche, auteur de deux livres subversifs, «le Cordonnier Aristote» (Julliard, 1958), rebaptisé en 1992 «Embuscade à Palestro» (Editions du Rocher), et surtout le bouleversant «Passager de la nuit» (Julliard, 1960).
« Je me réjouissais de savoir que mes livres circulaient jour et nuit, de cellule en cellule, à Fresnes, à la Santé, à la Roquette, à Fleury-Mérogis, où étaient incarcérés mes amis, français et algériens.» Entré en politique par la porte du courage, Maurice Pons avait su donner une forme romanesque à son exigence de justice.

Maurice Pons (©Ulf Andersen / Aurimages/ AFP).

"Ecrire, c'est aligner les voyelles et les consonnes pour en faire des corbeilles de beauté"

Mais il lui restait à explorer les racines du mal, à plonger en enfer; il lui restait à écrire «les Saisons». Le texte s'impose à son auteur et à son lecteur comme un cauchemar définitif. Il ne peut être lu que d'une voix blanche, par des lèvres gelées, dans une vallée profonde et privée d'horizon. On ne peut évoquer sans émotion le calvaire de Siméon l'écrivain, porteur d'une «cargaison illicite de papier drelin», sacrifié sur l'autel de sa vision. Mais comment Maurice Pons, ce jeune homme bien élevé, avait-il pu écrire ces pages d'un réalisme à crier, des pages qui vous griffent les yeux, qui vous bombardent le cerveau, des pages à hurler?
« J'ai toujours voulu être un écrivain, et rien d'autre qu'un écrivain», nous confie Maurice Pons au Moulin d'Andé pendant la promenade rituelle d'après-dîner, entre amis, jusqu'au petit kiosque romantique d'où l'on peut surveiller le fleuve dans sa plus grande largeur, là où passent les péniches. Il se compare à un vannier, à un artisan. «Ecrire, c'est pour moi aligner les voyelles et les consonnes dans un certain ordre pour en faire des corbeilles de beauté.» 
Telle fut son unique, très modeste et très haute ambition littéraire. Précision. Ciselure. Ajustage. Minutie. Horlogerie. Pointe sèche. La précision la plus grande, consacrée à décrire ce qui ne se peut regarder en face. L'enfer et le paradis. La géographie exacte de l'intérieur du ventre de Rosa qui aime les militaires, ses pâturages, ses labours, ses bords de mer... Ou les accidents de voiture, la forme exacte des tôles enchevêtrées, des os brisés, des chairs éclatées...
« Et à travers cette horreur, atteindre la beauté, une beauté qui purifiera le monde, qui en fera sortir tout le pus, mot à mot, goutte à goutte, comme d'une burette à huile.» Tel est le manifeste littéraire de Siméon-Maurice Pons. «Mais je n'écris plus», ajoute Maurice Pons en riant. «Personne ne sait, personne ne veut savoir de quelle obstination forcenée dans le désoeuvrement, de quelle contrainte, de quelle rigueur quotidienne il faut faire preuve, pour s'empêcher chaque jour d'écrire!» On attend la suite.
10 - James m'envoie sa participation pour le numéro Arpo/Giovannoni qui prend plus que forme. En fait il est presque achevé. Je retravaille le manuscrit regroupant les textes de Chiara. Presque un an de travail !
11 - Appel de Jean-Albert, il y avait longtemps. Début d'après-midi au Havre pour les Ancres Noires. Y retrouve Olivier et fais la connaissance de Françoise Truffaut qui m'a envoyé son dernier livre paru aux éditions Rue du Départ. Rencontre aussi Catherine Hermey - Olivier me la présente - qui dirige les dites éditions. Elle me dit qu'elle connaît Juliette... Le monde est petit !... Au retour
12 - Appel de Georges nous convenons de nous voir vendredi prochain à Thorigné. Dans l'après-midi Gabriel sur France Culture

17 – Journée à Thorigné, bol d'air, d'amitié et d'émotion.
23 – Reçoit 3 exemplaires de la revue Poésie en Seine à l'intérieur un long article signé Jean Chatard, me concernant.
L'amitié nuit sans aucun doute à son objectivité, mais cela fait plaisir.
24 – Les Anglais restent et demeurent des Angles !
Philippe Beurel m'envoie des Notes qu'il ait franchi le pas me parvient comme une marque d'amitié
Ai grandement avancé sur Simplement... presque blanc.Manuscrit que j'ai adressé à Bernard, clin d'oeil.
25 - Aujourd'hui prix de fin d'année, bonnes nouvelles pour les amis Bernard Noël reçoit le Grand prix de poésie
de l'académie française pour l’ensemble de son œuvre et Werner Lambersy une reconnaissance avec le Prix Théophile Gautier pour La Perte du temps suivi de On ne peut pas dépenser des centimes. J'en suis fort heureux pour eux et me rappelle avec émotion de leurs venues dans le cadre des Rencontres. Sans doute ai-je fait des propositions intéressantes aux lecteurs qui nous ont accompagnés durant cette aventure. Cela me réjouit ! Tout n'est pas tout à fait inutile.
Elisabetta cautionne les modifications apportées à la traduction de : La Ronde du rêve Je vais donc pouvoir en lancer l'impression.
26 – J. et R. repartent vers Charleroi. Déjeuner chez Monique et Pierre, puis promenade. Au retour dernier coup d'oeil sur la traduction puis envoi du fichier Tire-Langue à Robert D. Je lui fait part des projets en cours d'ici à la fin de l'an et lui demande de me donner l'état de mes publications, juste pour savoir à quoi m'en tenir.
27 – Posté ce matin la clé contenant le fichier du n°31 (Journées Tarn en Poésie) a destination de G. Cathala. Les aficionados du Brexit se demandent pourquoi ils ont voté "out"... En Espagne les Franquistes (PPE) ont encore de beaux jours... Le monde va comme il va...
Pour ma part, je ne fais plus rien ou presque ! Même lire me devient insupportable. Je me cantonne aux polars encore et toujours. Moi qui n'en ai guère lu pendant plus 35 ans – Jeune je lisais de la SF – je ne lis quasiment que cela depuis près de six mois. Cela m'aide sans doute à combrattre cette sensation d'isolement qui m'est de plus en plus insupportable.
Ce midi, au courrier, le SP du dernier recueil de Catherine Baptiste et le dernier numéro de Brèves à l'intérieur, un article de Michel Lamart sur La Douceur du Sang.

J. valide l'intégralité de son année (4 dans son groupe) Je suis très fier d'elle ! – Longue conversation téléphonique avec Alexandre Z. Je pense que vous allons retravailler ensemble sur le manuscrit d'un jeune poète grec cette fois. La collaboration est envisagée pour début 2018 (1er semestre) si tout va bien.
28 – RD accuse réception du fichier que je lui ai adressé. Suite à ma demande, il m'informe que La pension Candela est épuisée ainsi que les autres titres parus à son catalogue. Ne lui reste me dit-il que quelques dizaines de bestiaires – les deux derniers parus - qui continuent de s'écouler. Cela me ravit ! Mais que faire maintenant ? Hormis les derniers titres publiés beaucoup sont épuisés ou indisponibles, disparus avec les maisons d'éditions qui les avaient accueillis.
Envie de retravailler certains textes peut-être...
Ce midi au courrier une lettre de Gérard Le Gouic
29 – H. Me dit au téléphone "Je suis avec mes amis et mon amoureux..." si je m'attendais à ça ! Non pas qu'elle ait un copain, c'est dans l'ordre de chose mais qu'elle me le dise ainsi, au téléphone.
Matinée avec des réprésentants de la douane albanaise. Le traducteur qui les accompagne connait Ali Podrimja, l'a lu. Il connait également Alexandre Zotos. Le monde soudain réduit à un recueil de poésie ; une page A5.
N'ai pas pu appeler François V. Qui veut "m'associer" à un projet... si c'est financièrement cela me semble difficile !
30 – 6h45, au bureau. Très fatigué, de plus en plus. Avec de surcroît une sensation d'isolement de plus en plus marquer. Ce recentrer sur la famille. Admettre enfin que toute cette energie dépensée ne m'a mené qu'à pas grand chose. La plupart des amitiés sont factices... en littérature plus qu'ailleurs. Plus de nouvelles de beaucoup ! Le peu est sans doute gage de qualité.

Hier trouve un message de Jean-Marc, le rappelle en montant chez Jacky. Je souffle dans la côte.





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