Carnet de route 9

03 - c'est la rentrée ! J commence un nouveau chapitre heureuse il y a quelques jours à l'idée de ce nouveau départ, elle pleure en silence lorsque je la ramène à la maison après avoir recupéré ses livres scolaires. Lycée nouveau où elle ne connait personne, milieu social différent auquel elle n'a pas l'habitude d'être confrontée, cela l'angoisse - Je conduis sans un mot, que puis-je dire. Espérer simplement que les jours à venir lui apportent le réconfort. En l'attendant N et moi nous descendons à Coty sous une pluie battante - mais nous sommes ensembles, parlons, mangeons des croustillons qui nous réchauffent.

Rentrée également pour le livre à dire, je contacte sans retard Michel Baglin, Alexis Pelletier et Elisabeth Mostch pour qu'ils m'envoient des photo pour les cartons (l'idéal le faire ensembles pour des raisons d'économie d'impression) Pour Gabriel tout est fait

- Contact avec Paul Gadin qui ne dit aimer les poèmes que lui a adressé Antoine Emaz après m'en avoir demandé quelques uns pour leur revue - Denise Desautels m'en avait parlé -

04 - Acheté "La mémoire du vide" de Marcello Fois jeune auteur italien (sarde) que j'aime beaucoup, sans doute l'un des seuls livres de cette rentrée littéraire. Faire fi des savons annuels Produits de consommation sortis en vu des prix eux aussi littéraires ... Commandé aussi le livre de nouvelles de Jean Claude Boulogne "Marchand d'Anges" Pourquoi faut-il toujours commander les écrivains vrais dans nos librairies ? Les chieurs d'encre étant eux sur toutes les tables de ces mêmes libraires

05 - Ce matin malaise au boulot, dans la voiture en revenant d'une intervention ; obligé de ranger la voiture plusieurs dizaine de minutes Dans la voiture, entends à propos du fichier Edwige un haut responsable des services de police qui répond à une question d'un journaliste / qu'il n'est pas question de mettre dans ce fichier si vous êtes homosexuel ou en phase terminal d'une maladie grave mais que pourra y figurer que vous êtes (par exemple) président d'une association contre l'homophobie ou d'une association pour aider les victimes de l'amiante ... Concernant le fichage des mômes à partir de 13 ans ; c'est juste pour les intimider et pour prévenir les parents que leur enfant a de mauvaises fréquentations - j'en passe et des meilleures. Quand finiront-ils de nous prendre pour des cons tous ceux qui nous gouvernent/nous manipulent et leurs sbires ? Courrier de Jean-Albert nous continuons notre aventure et une lettre de Jean-Max qui part pour Lebos. La revue a pris beaucoup de retard. J va mieux, ses craintes sont dissipées, elle s'est fait de nouvelles amis en a retrouvé d'ancienne - Nous avons beaucoup ri tous ensembles ce soir.

06 - Coup de fil de Jean-Albert nous parlons longuement de notre projet, je crois que nous en tirons plaisir tout les deux de façon différente. Je continue mon travail autour de la nouvelle "les jours père" sensation étrange de cette reprise de texte. Toujours aussi difficile parce que proche de moi (je dis JE) trop peut-être.

09 - Si peu à dire. Fatigué. Ce matin Gabriel m'annonce qu'il vient d'obtenir le prix Poésyvelines heureux pour lui...

11 - Appel de Jean-Max qui entre de Lesbos

14 - Contacté par le peintre Jacques Basse qui m'invite à entrer dans un projet d'anthologie sur le net Adécouvrir sur son site http://www%20jacques-basse.net/ il semblerait qu'on lui ait parlé de moi en Belgique ; il prononce le nom Yves Namur ... Cela me va très bien, le moral étant au gris (fatigue, doute encore et encore) comme je le disais à Jean-Albert ce matin

15 - Courrier de Jean Chatard qui s'inquiète de mon silence, carte de Stephen Bertrand qui me fait très plaisir depuis notre rencontre loupée du printemps dernier et le courrier attendu de Jean-Albert pour continuer notre "Conversation à voix rompues" - Jean-Louis a reçu mes couleurs elles lui plaisent et j'en suis vraiment très heureux. De suite sur la toile - nous espèrons tous deux que quelques exemplaires papier pourront voir le jour ...

- Crack ! 1929-2009 les premiers soubresauts peut-être Lemann Brothers et consoeurs des deux côtés de l'atlantique; EDVIGE suite le gouvernement atténue les personnalités ne seront plus fiché, il suffit dont d' être VIP pour être moral ? concernant le fichage des moins de 13 ans "il suffit d'être suceptible de troubler l'ordre public" de fréquenter quelqu'un qui lui même a commis quelque délit - Le frère d'une de nos notables est toujours en taule pour trafic de cam (récidive)

19 - Soirée avec Gabriel Okoundji. Je retrouve mon "frangin" avec un réel plaisir qu'il partage. Dans la voiture qui nous ramène à la maison où nous devons récupérer J et H Il me demande pourquoi mes bouquins sont aussi dispersés ? Je n'avais jamais éprouvé cette sensation d'éclatement (sans doute parce qu'il me semble qu'il y a une cohésion interne, un début du moins - sauf pour un ou deux titres franc-tireurs - dans ces divers opus. Il me dit que je devrai chercher un éditeur ... Il est vrai qu'inconsciemment ou non il me semblait jusqu'alors en avoir un (principal) bien que le temps qui passe m'en fasse de plus en plus douter. Le silence est un anxiogène ! Repas avec les filles et en compagnie de JM et son épouse - que je rencontre pour la première fois - gai et enjoué ! Puis soirée d'écoute et d'intimité (10 personnes) Il y a quelque chose de désespérant à cela - Quoi faire ? ML avec qui j'en parle me dit que le bouche à oreille ... Mais que faire quand il y a plein de bouches (qui parlent à tors et travers) et plus d'oreille - seul point positif du petit nombre la qualité d'écoute du maigres auditoire - ceux qui viennent, viennent vraiment -

20 - Raccompagne Gabliel au train, il part avec "Eugenio Pazzo" qu'il m'avait demandé et dont il n'a pas achevé la lecture. Me propose d'envoyer un manuscrit à Fédérop, il est prêt à y faire une postface... Nous parlons de JF lui dit ma difficulté à son endroit. Je ne sais pas trop quoi penser du bonhomme, trop d'entregent pour être tout à fait sincère ... et puis je me méfie un peu des "professionnels de la poésie" J'ai déjà payé pour voir... et savoir. Amusé de voir que Gabriel pense que je possède moi aussi ces relations, ces amis. Si je fais le point les amis je n'ai pas besion de mes dix doigts pour en tenir le compte. Avec cependant cette satisfaction - qui fait toute la différence - de voir que ceux qui comptent (sur mes doigts) comptent vraiment et pour quelques uns depuis longtemps. pas Lettre de Parviz, pourquoi ne pas refaire une lecture en sa compagnie? Et envoi de l'original de mon portrait par Jacques Basse, cela fait drôle de se voir ainsi "croqué". Essaie les "Carnets d'H Thomas" la fenêtre est ouverte il fait beau, l'été à rebours. Vivaldi très léger, en sourdine. Impossible de me concentrer. Fatigué.

22- Jean-Louis m'adresse mon exemplaire de "Figures & Couleurs" un réel plaisir que de le recevoir. Un lien avec un artiste; une rencontre qui se concrétise dans un acte entre les mots de l'écrivant que je suis et les formes du peintre c'est pour moi une aventure étonnante d'autant que nous ne nous sommes jamais rencontrés - Dix exemplaires papier en tout et pour tout - Deux envoyés à deux amis avec un espoir, celui qu'ils nous feront part de leurs avis.

28 -"Figures & Couleurs" est en ligne vous pouvez le lire et le faire passer sur : http://www.zen-evasion.com/livre01/Default.html . Ma première aventure sur la toile avec Jean-louis Millet allez le consulter (votre avis de lecteur est attendu sur ce site.

29 - Envoyé ce matin "les Tanka noirs" à Paul et Rafaël comme ils me l'avaient demandé. Le fait avec un peu d'avance sur le calendrier car crains de ne plus le faire si j'attends (le texte n'est pas en cause) - Dans la semaine continuer "Conversation à voix tompues" et "La Grange". Jean-Albert et JM deux liens qui me raccrochent à l'écriture alors qu'il me semble être avec elle engagé sur un pont de singe qui à tout moment menace de céder - JM m'apprend qu'à Nancy on s'est servi de mon nom, cela me déplaît fortement. Mais je comprends mieux soudain pourquoi je n'y était pas. La Dragonne va mieux, pas de nouvelle. Ce week-end travaux d'exterieur pour ma tête aussi - L'autre jour C. me dit que certains ne viennent pas aux rencontres lorsque l'auteur invité lui y revient... Ils veulent de la nouveauté mais ne sont présents que la façon des arlésiennes enfin signe pour moi que les temps sont venus ... faute de carnet d'adresses extensible... A réfléchir et n'annoncer que le moment venu, trop tôt les mêmes diraient sans doute "il l'a jamais dis dix fois" ou "c'est du chantage" eh oui! comment le faire comprendre qu'il n'est pas aussi facile de mettre en terme quand on a essayé (bénévolement) de faire vivre une aventure avec quelques amis, quelques proches (Christiane, Edith, les deux Anne-marie et Bernadette)... et tous les auteurs et amis qui y sont passés durant plus de dix ans. Comment leur dire sans me laisser emporter par ce que certains nommeraient mon mauvais caractère, mon irrascibilité ? Ne rien dire et partir quand le moment sera venu

30 - Revois mon pote Frédéric à l'occasion d'une "formation ce matin dix ans que nous ne nous étions pas croisé, nous avons vieilli, grossi aussi mais sensation de s'être quitté la veille. Ce soir travaille sur "Conversation..." c'est extrêmement difficile d'expliquer pourquoi on écrit, pourquoi demain on pourrait ne plus le faire. Difficile et exaltant aussi de voir le points de dissention avec le binôme.