mardi 1 janvier 2013

Nouvelles de Janvier 2013

01 - Me voici quinqua ! Hier au soir, dîner agréable avec P et M. Nous étions quatre. Les filles, absentes, avaient enregistré des messages - petites larmes pour moi malgré l'absence -  P. m'a offert Voyage avec un âne dans les Cévennes je ne l'avais pas lu. Appel d'Hervé qui me souhaite, anniversaire et voeux. Plaisir de quelques signes à l'occasion de ce "passage", cela l'adoucit un peu. Dans la soirée longue conversation téléphonique avec Dominique Sampiero. Dîner, à la maison cette fois, avec ML et H. Demain il n'y paraîtra plus.
02 - Ce matin, voiture en rade (embrayage) cet après-midi sèche-linge hors service. Nous allons dont contribuer à relancer l'investissement (du ménage) au détriment de notre "stabilité financière".
 Je travaille au n°23 de la revue. Je tape les notes de lectures de Jean C. Fastidieux. Et puis la crainte de la "coquille qui sans doute m'en fera commettre. Ensuite il restera : Au doigt & à l'oeil à mener à bien.
 Le Cherche-Midi accuse réception de mes textes, pour l'anthologie. 2013 s'annonce comme une année où la poésie sera d'actualité pour ce qui me concerne (à mon piètre niveau). Beaucoup de participations sont à venir (revues, anthologies) pourtant ... Demain retour au bureau, quelle nouvelle hypocrisie m'y attend ? Difficile d'avancer à reculons. 
Voici un lieu où il est possible de se rendre avec agrément : Paysages écrits N°10. Une autre revue numérique après Recours aux poèmes que j'ai déjà mentionné en Décembre et après que Evazine ait éteint sa lucarne. A se demander si la revue papier a encore droit d'existence tant les sites internet se multiplient. Quoi qu'il en soit, voici deux espaces qui font place à la poésie et uniquement à elle - vieille dame (plus si souvent que cela) indigne. Saluons-les ! Que 2013 leur soit propice. 
03 - Signe de Jean-Yves et réception du dernier opus de Jean-Albert. Cerise sur le gâteau, au courrier, une 
 enveloppe transmise par les éditions La Dragonne. Une lectrice m'écrit ! Les livres circulent donc, et la poésie trouve encore quelques yeux, quelques bouches, quelques langues pour s'émouvoir. Tout ne serait pas perdu ! 
04 à 06 - Envoyé des manuscrits, ici et là. Des poèmes ! On verra. Reprises de contact avec quelques amis en Italie et au Brésil. Sensation de bouger en restant immobile. Impression d'être moins seul ; malgré tout... et à cause du reste.
07 - Les petits tracas de début d'année semblent entrer dans l'ordre (la prudence est de mise). Beaucoup de difficulté à reprendre le rythme. Très fatigué ! Bien que dormant plus que de coutume. Remets encore une fois la finalisation de mon dossier CNL sans savoir pourquoi. Cette propension à la valse-hésitation m'apparaît de plus en plus comme une constante de comportement... Au courrier une lettre d'André qui m'annonce une soirée à L'Entrepôt autour de l'oeuvre de Michel (Héroult). C'est dans ces moments-là que je regrette de ne pas être "sur Paris". Je lui fais néanmoins passer un poème: Septembre que j'avais écrit quand Michel est parti. Je l'ai légèrement modifié. Peut-être le lira-t-il ou le fera-t-il lire, qui sait ? - Une manière d'être là !
Conversation amicale au téléphone avec Frédéric-Jacques Temple. En raccrochant je suis très ému et je crois que lui l'est aussi. J'aime beaucoup l'homme et l'écrivain, et j'ai un profond respect pour les deux. Ressentir cela me rend heureux et...fier. Puis moments téléphoniques également avec Joël Bastard ; ces instants partagés me remplissent de joie.
08 - Aux info du soir les fadaises habituelles ! Et puis cette nonagénaire que l'on expulse de sa maison de retraite en France. Les Allemands qui exportent leurs vieux vers la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, pays où l"on construit des maisons de retraites pour accueillir ces "émigrants nouveau style" (c'est un marché). En Allemagne comme en France, les prendre en charge devient trop onéreux pour les familles (c'est la crise ! Le vieillissement de la population et le manque de volonté politique des états pour une prise en charge correcte et cohérente risque de déboucher sur des situations cornélienne sinon ubuesque (dans le sens le plus tragique). Ajoutons à cela les Biffins (chômeurs, retraités (beaucoup) chez nous, qui font les poubelles à la recherche "d'un complément de retraite" pour vivre. Ce qu'ils trouvent il le revendent aux puces ... Le journaliste commente : "avant c'était interdit, maintenant c'est autorisé... Des associations organisent la chose." Quel progrès (5ieme puissance mondiale, La France venait de dire Moscivici à des étudiants chinois à Pékin) Enfin on nous apprend qu'en 2050 nous serons environ 9 milliards sur la planète (ce qu'il en restera) et que, pour les plus chanceux, on mangera des insectes (si Monsento et confrères ne les ont pas éradiqués avant à coups de pesticides ultra performants) qui sont emplis de protéines, et coûtent moins chers à produire que les bêtes à viande. A l'écoute de tout cela, délivré en quelques minutes, une seule réflexion... Vivement qu'on meure jeune (au moins on pourra recycler les cadavres !  Je suis sûr qu'il s'en trouvera bien quelques-uns parmi nous pour rationaliser le processus, pour s'occuper de ce marché là ; y prendre part et des parts.Les affaires sont les affaires que Diable !
   Enfin, et pour clôturer le tout, les experts, les économistes du FMI, reconnaissent "une erreur mathématique" dans leurs évaluations quant aux politiques d'austérité misent en place en Europe. Ils n'avaient pas prévenu la réaction de panique (très humaine) du pékin Lambda... qui a entraîné une "contraction très sévère (plus sévère qu'ils ne l'avaient envisagée en tout cas) des économies de la zone euros. Il est vrai qu'à travailler avec/sur des projections et des algorithmes ... on perd sûrement quelque peu le sens des réalités au quotidien. Quoi qu'il en soit cet aveu de bêtise, d'impuissance ça va faire au beau placebo aux grecs, espagnols, portugais, italien ... Sans compter ce qui se profile ici...  
09 - Ce matin vers 10h, appel de Dédé au bureau. Il me parle de la soirée-lecture autour de Michel et de la Collection poètes trop effacés des éditions du Nouvel Athanor. Il y a lu, en clôture, mon poème, ce qui me touche beaucoup. Le patron des Cahiers du Sens lui a dit de me demander des textes. Dont acte ! Dédé ne procrastine pas. A moi de trouver deux ou trois textes (il n'en publiera, au mieux, que un) qui me satisfassent pour les lui envoyer. Dédé a acheté pour moi (je le lui avais demandé) le livre consacré à Michel dans la collection susnommée. Il veut me l'offrir. Je lui ferai parvenir (manière d'échange) la version bilingue de "L'homme de peu". Recueil qu'il aime beaucoup, qu'il a prêté, et qu'on ne lui a pas rendu.
10 - Ce matin, parlé poésie dans une classe double niveau (CP/CE1); Toujours un plaisir de parler de poèmes, de mots avec les enfants. De leur raconter des histoires, leur narrer des contes inventés sur l'instant. Mais toujours cette question : Avec qui d'autres pourrai-je aujourd'hui en parler ? Force m'est de constater que les "Bestiaires" sont dans les classes élémentaires de la région, ce qui me ravit.
Pour information voici  un blog  http://www.maulpoix.net
12 - R. a trouvé du boulot hier (imtérim) mais c'est mieux que rien. Longue conversation avec J. sur le trajet qui nous ramenait vers la maison. Je crois que c'est la première fois que nous parlons ainsi (sans que l'un de nous deux ne finisse par s'emporter). J'en suis très heureux ! Je vieillis, elle grandit.
Achat de quelques livres en ce début d'année, Alvaro Cunqueiro et Henri Bauchau. Au courrier un paquet de G. Monti et quelques renouvellements d'abonnement pour A L'Index.
Ce matin appel à Roland Nadaus pour prendre de ses nouvelles après sa dernière carte qui m'avait plus qu'alarmé. Il va mieux ! Nous parlons de Michel et de notre amitié partagée. Je lui dis mon regret de n'avoir pu être à l'Entrepôt (lui non plus n'a pu s'y rendre). Il m'apprend la disparition de Jean-Claude Roulet. Après Chabert, c'est La Tour de Feu & La Nouvelle Tour de Feu qui s'effondrent, disparaissent une ultime fois dans l'esprit. La seconde n'ayant pas survécu à Michel si la première était demeurée pérenne, avait laissé trace dans la (petite) histoire de la poésie. Qui reste-t-il ? Georges Cathalo et Roland Nadaus avec le statut de "pionniers" autrement ce qui  dans ont participé au Comité de lecture (plus qu'honorifique) de la NTF - outre Liliana Klein qui la fonda avec Michel)... plus grand monde... 
Dimanche 13 - Aux "Hellandes" en attendant la neige. J'ai froid ! Perle avait besoin d'une couverture (moi j'en aurais bien prise une également. Dans la voiture, J'écoute les Sonates de Couperin. Calme. Le ciel est chargé, la musique simple apporter cette légèreté qui lui fait défaut. Repense à la lettre de JMB reçue au courrier d'hier. Suis inquiet. Cette dépression qui s'est attachée à lui, semble pugnace. J'aimerais pouvoir faire quelque chose, être d'un quelconque secours mais quoi faire... 
14 - Récupère H en rentrant à M. Elle est frigorifiée avec une belle entorse lui a dit le médecin. A la maison, J. est en pleurs. Elle vit quelque chose de dur cette année au lycée. Je ne comprends pas comment une équipe enseignante peut laisser, y contribuant pour certains d'entre eux, s'installer une telle ambiance délétère. Je lui propose d'intervenir mais elle s'y refuse. Elle pleure, impossible de la calmer... Ce soir ML dîne avec ses collègues. N. téléphone son stage en Tunisie se précise. Sans doute ne rentrera-t-elle pas en février ; plutôt fin mars, début avril juste avant son départ. ... Retour fin août ou début septembre
     Message de René S. Cela me renvoie des années en arrière, au temps de la maison bleue à Rennes. L'homme  était (est toujours semble-t-il) aimable, un rien fantasque "à côté de la plaque" (mais n'est-ce pas là, à un moment ou à un autre notre cas à tous?) avec un rien d'enfance au coin du souvenir.  Je lui dois d'avoir appris assez tôt où la poésie n'était pas (il m'y emmenait sans coup férir) et - surtout - ma rencontre avec Claude Vaillant et sa femme, Chantal ; notre amitié ! De cela je lui suis reconnaissant.
15 - Ce matin, reparle des exactions (le mot est faible) de Sidi Bou Saïd. Peu de médias s'en font l'écho. Les abrutis de salafistes ont réussi à mettre le feu à une partie de l'histoire musulmane. Ils ont brûlé des lieux de prières soufi, des corans - semble-t-il - Tout ce qui n'est pas "leur déraison" leur est sacrilège hérétique ! Les ânes ! - Bientôt ils s'en prendront à la culture arabo-andalouse... Pourquoi dis-je bientôt ! C'est déjà fait à Sidi Bou Saïd. Intolérance, rage, ils ne semblent rien pouvoir construire de viable. Une entropie à la saoudienne rien d'autre. Les Printemps arabes ont basculé, sans transition, en hiver. Il est à espérer que la jeunesse, la plus grande part de la population, face un sort aux simagrées des pseudo modérés qui gangrènent leurs révolutions (celles que les jeunes ont initiées).
Journée noire : Mort de Jean-Bertrand Pontalis et de Oshima.
Entendu par Daniel Françon à propos de Fin de partie de Samuel Beckett : "Le désespoir cela se mérite ; après on peut rire" combien je la fais mienne cette phrase.
Ce soir, J. en pleurs.
16 - Prise d'otages en Algérie, Raidissement islamique en Tunisie (les femmes sont de plus en plus inquiétées, on les oblige à mettre le foulard) Ironie : A mesure qu'elle voile les femmes, Enarda se dévoile ! Et ce qui apparaît n'est guère engageant. Au Mali on est à couteaux tirés (combats au corps-à-corps). Pendant que des gens souffrent, meurent, D'autres un tout petit nombre vaquent à leurs buissness en tout genre (sous couvert d'ideaux religieux, politiques ou/et mercantiles - qu'importe les noms dont ils les affublent. Vulgum pecus de tous les pays de toutes les obédiences, réveillez-vous et ... Donnez-vous la main (on peut toujours (encore) rêver). 
Ce matin intervention de Dany-le-rouge (qui depuis longtemps a perdu sa couleur) mais qui a encore le mérite, de temps à autre, de ne pas se croire suffisamment "professionnel de la politique" pour ouvrir sa gueule à Bruxelles. Ce matin donc, nous constatons une fois de plus que l'europe (petit e à dessein) politique et économique n'existe pas. Elle n'est qu'un grand marché où seul, circulent librement, les capitaux et les (trafics) d'influence de ceux dont je parlais plus haut.
Boulot : dégradation, là aussi, sur tous les fronts. Les rancoeurs s'exacerbent, Les rancunes fusent. Jamais pareilles tensions. La saturation sans doute...
Ai commencé "Avec John Fante" de Marie-Claude Roulet.
Ce midi lettres de Roberto et d'André.
Ce soir : Le Stade Rennais en finale de la Coupe de la Ligue pour la première fois depuis 71 (j'avais 8 ans). Je me rappelle encore de la joie de mon père et de celle de notre voisin Maurice Scouarnec qui était un supporter de la première heure. Je ne suis pas un fouteux mais je dois dire que cela me fait plaisir.
17 - Neige et pluie verglacée au petit déjeuner, voilà une journée qui commence comme je les haïs.
18/21 - Même régime météo ! Bien que de service je suis à la maison. Les entrepôts ayant reçu pour consigne de ne pas procéder aux opérations de mesurage sur bacs. Les navires se sont retardés, des opérations sont annulées. Je dois dire que cela ne me coûte pas ! Travaille à la revue faute de pouvoir écrire autre chose. Les dernières tentatives s'étant soldées par des échecs, les mots (et dont le texte) se "bloquant" soudain ; désertant en rase campagne.
Fin de la prise d'otage en Algérie ! Chacun en pensera ce qu'il veut mais vu le contexte régional (politique et économique) et l'hypocrisie des puissances qui continuent à entretenir des relations - pas même critique - avec (entre autres) les monarchies du Golfe persique alors que chacun sait qu'elles financent et arment les courants salafistes, il me semble qu'il nous faut modérer nos effrois face à ce drame et à l'action sur le terrain.
Appris Dimanche que quelques-uns de mes poèmes seront bientôt publiés dans une revue Brésilienne sous l'égide de l'université de Bahia.
23 - Ce midi courrier de J A Thibaud qui me dit avoir aimé le dernier numéro de la revue. Cela fait plaisir ! En début d'après-midi O.B. me confirme la parution de La vie blanchit pour septembre et Le Livre sur la place. Ce qui me ravit.
Ecrire un peu ! Lentement sur une nouvelle. Dérisoire que tout cela mais enfin... Ecrans, radio envahis par le mariage pour tous, faux problème que celui-ci au regard de tout le reste. Alors passons très vite à autre chose. Quand ce que l'on appelle le sociétal prend le pas sur les vibrations politiques du Monde il y a, je le crains de quoi se soucier. Enfin l'Europe "va mieux" dit-il ce qu'il faut traduire par "l'Euro est sauvé" auraient-ils eu peur ?... Est proposé Le Bestiaire Minuscule à RD, il a publié les deux autres peut-être jugera-t-il utile de continuer avec ce troisième (et dernier) opus. Du même coup lui ai proposé d'assurer l'impression de la revue
Lectures du mois : "Aucun de nous ne reviendra" de Charlotte Delbo, "Nous avons la douleur de vous faire part" de Gérard le Gouic et le second volume de R.L.Stevenson chez Laffont (Bouquins)
30 - Fin du mois (ou presque) et je n'ai pas fait la moitié (et le plus important) de ce que j'avais prévu de faire.
Aujoud'hui J. a 20 ans !

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