dimanche 29 septembre 2013

Nouvelles d'Octobre 2013

02 - Octobre commence avec une surprise agréable. Celle de me retrouver au sommaire d'une anthologie : Appel aux riverains qui rassemble sur 60 années des auteurs qui ont publiés dans Les Hommes sans épaules J'y retrouve quelques amis et beaucoup de textes de poètes contemporains qui me ramènent aux années  de formation (poétique)
05 - Parfois des petits bonheurs. JMM m'envoie ce qui suis à propos de "Les Jours, Père" : coup de téléphone de ma mère :
 "j'ai lu un beau livre aujourd'hui, ça c'est de l'écriture, ça parle à tout le monde, j'ai passé une bonne journée grâce à lui;"
je tenais à te le dire, tu as fait du bien à une vieille dame et j'en suis un peu fier! je t'embrasse,
 Voilà pourquoi j'écris ! Simplement !
07 - Mort de Patrice Chéreau... Un coup de théâtre ! 
Je travaille depuis quelques sur un numéro spécial de la revue avec une presque fébrilité qui m'étonne moi-même. Peu de temps pour écrire ici. Je m'aperçois que je n'ai pas pris le temps de parler de Lisbonne... Sans doute la ville me viendra-t-elle par les mots du poème. A moins qu'elle me demeure intérieure. Que je la garde en moi comme un secret, un amour. Le seul "signe extérieur" étant une lecture de quelques premiers livres de Saramago que j'avais - à tort je le sais maintenant - négligés : Le Dieu Manchot et L'année de la mort de Ricardo Reis. Petit échanges du week-end avec une floppée d'écrivains, de poètes ; plaisirs enfantins.
10 - Appel à MLG à propos du numéro sur HD, il m'apprend qu'il doit se faire ponter début novembre. Nous parlons aussi de la mort de son ami, Alain Jégou. Je le connaissais fort peu mais JAG m'en parlait souvent
Prix Nobel de Littérature à Alice Monroe. Canadienne pour canadienne j'aurais préféré Magaret Atwood. Mais pour une fois que l'on donne un tel prix à une auteure de nouvelles, je ne vais pas ergoter. A quand le Nobel pour Annie Saumont ?
11 - Depuis une semaine finalise le n°25 de la revue et commence à travailler sur le suivant qui sera un numéro spécial. Prises de contact avec les auteurs susceptibles d'y participer. Contrairement à ce que pensait l'écrivain "pivot" de ce projet, tous ont accepté. Je me réjouis de renouer avec ce type de numéro particulier. Ces derniers jours je prépare également l'émission de radio que m'a proposé de faire Roland autour de moi. Il me demande un biblio détaillée. C'est là que l'on s'aperçois qu'on n'a rien à dire de soi.
Demain 12 octobre J. part pour Madagascar. Lundi 14 Nadja rentrera de Tunisie. Ce soir ML me dit : "je retournerais bien à Lisbonne" moi aussi ! Nous avons tous les deux la nostalgie de cette ville. Quelle Sodad nous pique ?
12 - H. me dit qu'il a bien reçu mon envoi et qu'il comprend l'amitié qui me lie à RSG; ils se sont croisés il y a de nombreuses années à Rennes au lycée Bréquigny. Que la revue leur ait permis de renouer des liens, me ravis. D'autant que Marie-Claude ayant reçu A L'Index, m'écrit :Bien reçu... Magnifique. Merci pour le clin d'encre : bel accueil...! Question : je voudrais commander des exemplaires pour en offrir à des proches et en proposer à des connaissances, et je tiens à m'abonner aussi. Dois-je faire deux chèques différents ou un seul, global?
Bien cordialement, Marie-Claude San Juan
PS : J'aurai une autre question (nouvelles d'un des noms de la revue) mais là je cours... contre le temps... A suivre. Que peut espérer de mieux une revue que ce rôle de lien entre les poétes, les écrivains, les femmes et les hommes qui la lisent et y contribuent parfois.
 J. partit en début d'après-midi. Travaillé ce matin sur ma "biographie chronologique" en vue des émissions de radio à venir. J'ai naturellement oublié des choses. N'est pas parlé des correspondances mais cela n'a pas été inutile puisque cela m'a permis de me remémorer deux trois petits trucs. De voir que je n'avais pas fait grand chose mais que je l'avais fait. Après le départ de J., tronçonnage de bois, l'hiver approche, il sera rude selon les paysans d'ici car les arbustes à baies (pour les oiseaux) sont chargés de fruits. Signe amical d'Abdelkader Djemaï
13 - Fatigué ! Longue conversation avec Jacques Basse qui me dit ses contrariété avec son éditeur PS. Je n'en suis pas autrement surpris, je me souviens de sa "versatilité" sur un projet qu'il avait, dans un premier temps accepté. Travaillé une grande partie de la journée sur les n°25 et 26 de la revue. Je suis assez content de la forme que ça prend !
15 - Nadja rentre aujourd'hui !
Journée à Dieppe chez M. et JP. Moments chargés d'émotion ! Me retrouver rue de l'Escarpe où, la dernière fois que nous y fûmes réunis, JP fit montre de ses talents de maître-queux, m'émeut plus que je ne l'aurait pensé. Entrer dans sans bureau, toucher ses livres, en prendre quelques-uns me touche. En emporter quelques-uns, c'est aussi l'emmener un peu avec moi. Ce soir il est ici (aussi) dans mon bureau, là où j'écris - ces lignes et d'autres - une bibliothèque (sa constitution) est chose si personnelle que chacun des livres qui la compose porte en lui une part de celui qui l'a composée ; c'est du moins ce que je pense. Merci à toi M. pour ces instants partagés, et cette amitié que j'emmène avec moi...
Un courrier lettre de Max Pons qui me dit du bien de la revue. Venant de quelqu'un qui dirige "La Barbacane" cela fait du bien, rassure !
16 - Hier, à la Galerne, vu Boualem Sansal. Puis théâtre, une transposition du "Maître et Marguerite" intéressant ! Croise avant la représentation G. qui me propose de travailler de nouveau sur un projet. Je suis tout prêt ! N. a parlé avec ML, qui depuis angoisse, nous sommes deux !
17 - Ce midi déjeuner avec N. avant son départ pour Colleville. 48 heures à la maison ! Ce soir à 20h30, elle nous appelle pour dire qu'elle est bien arrivée... Et quelques minutes plus tard pour nous apprendre qu'elle vient de recevoir un message, une réponse, elle a un job en Nouvelle-Zélande, elle part à la mi-décembre. Elle est contente ! Nous aussi...
Au courrier un livre de Jean-Michel Bongiraud, à lire pendant le voyage à venir.
18 - Appel, ce soir, d'Olivier. La vie blanchit sera en librairie en janvier aux dernières nouvelles. Les libraires sont moroses ! Il faudra aussi faire appel aux amis pour soutenir ce livre de poèmes... Qu'on se le disent !
19 au 26 Ténériffe !

21 – Plage de St Andrès à la sortie de Santa Cruz. un rien touristique . A quelques encablures du rivage, juste après une poignée de barques et petits caseilleurs, des cargos sont à l'amarre. Quelques baigneurs ! Des familles habituées de l'endroit y laisse filer leur dimanche entre un bâtiment dont on ne sait s'il est en cours de construction ou abandonné – quoi que la seconde hypothèse semble la plus probable, tant les papiers et autres détritus l'encombrent – et un cimetière qui lui aussi – à l'instar des tombes bancales qui l'occupent, se meurt. Malgré tout les lieu conserve un charme étrange, celui de ne pas être encombré de touristes. Nous y sommes, presque, anachroniques. Nous y pique-niquons et je ne puis m'empêcher de penser que manger du thon à l'huile face à l'Atlantique à quelque chose, me semble-t-il, d'ironique. 
Puis, après avoir repris la voiture, nous prenons la direction de La Laguna. Ville qui mélange subtilement des couleurs tout à la fois cubaines et mexicaines. Si cette impression mexicaine se rappellera plusieurs fois, à moi (la place de l'église de Puerto de la Cruz, par exemple) cette sensation cubaine ne s'offrira à moi que dans cette ville.
22 – Montée au Teïde. A mesure que l'on monte le paysage change. Luxuriant, tropical ; avec ses bananeraies entourées de murs à a-jours jusqu'à, entrant dans le parc national, l'érosion, la vacuité pleine du silence et de l'espace. Sentiment étrange devant ses paysages volcaniques, quasi lunaires où se mêlent une sorte de plénitude et de crainte. Par endroits, à cause d'une certaine forme d'oxydation les roches réduites à des formes de billes sont d'un vert glauque, translucide, qui vous donne toute à la fois un sentiment de malaise et de douceur, étrange. Être remis à sa place par la nature, alors même que nous sommes persuadé de l'appréhender jusqu'à la dominer à, il faut l'admettre, quelque chose de salutaire quand on « accepte » de s'en rendre compte.
Halte sur un bord de route pour un pique-nique à même la roche, entre les chaos. Des lézards de toutes tailles nous rendre bientôt visite, nullement apeurés. D'abord se comptant sur les doigts d'une mains, ils finissent par sortir de toutes parts. Ils ont une couleur de lave froide. Nous partageons avec eux, nos fruits et notre pain en miettes. Retour lent, ici il ne faut pas compter en kilomètres mais en temps, vers Puerto del la Cruz. Los Remedios, Santo Domingo, Icod...
23 – Balade à Garachico, Icod de los vinos avant le repas du midi puis départ pour Masca - un parfum de Salazy - et Los Gigantes.
24 – La Gomera ! La traversée au départ de Los Christianos dure 45 minutes. Sur l'île, rencontre avec Juan Miguel qui m'explique les rapports compliqués avec le voisin marocain qui lorgne de plus en plus sur l'archipel mais me dit-il "on a mis plus de deux siècles pour se débarrasser des soutanes ce n'est pas pour recommencer avec les djellabas." Puis plus tard, alors que nous marchons dans le parc de Garaconay, il raconte : "Tu vois, notre histoire (de l'île) commence il y a à peine plus de trente ans, en 75 quand Franco a eu la bonne idée de crever. Avant je pouvais - je le peux toujours, te réciter les noms de tous les fleuves, les villes, les provinces espagnoles sans les avoir jamais vus. Sans même savoir ce que c'était, ici il n'y a pas de fleuve ! mais je ne savais rien de l'histoire de ma propre île... Depuis nous essayons de nous mieux connaître, de nous reconnaître ! Tu comprends ?"
25 – Levés tôt avec H. pour prendre le bateau et aller rendre visite aux baleines, dauphins et autres épaulards, au large. Elle en rêve. Attend ce moment depuis que nous sommes sur l'île. Je suis pour ma part heureux de pouvoir faire cela avec elle. On doit venir nous prendre pour nous emmener à port. A l'heure dite nos « convoyeurs » sont là... mais c'est pour nous dire que, compte-tenu de l'état de mer, le bateau ne peut pas sortir du port. Nous rentrons, l'un comme l'autre, dépités. Il va falloir occuper notre matinée ! Piscine et soleil pour H. Lecture pour moi. José Saramago est un bon compagnon et me change de la compagnie d'Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle, puis écriture. Depuis notre arrivée, j'écris dès que l'on me « prête » du temps. Peut-être en sortira-t-il quelques poèmes simples (en poésie je ne sais guère écrire autre chose, ailleurs non plus ! Ça calme « l'angoisse de l'écrivain » de se savoir limité. Vers la fin de la matinée, nous partons pour une promenade le long de la plage, sable noir. La mer est agitée, même ici, j'imagine sans mal ce qu'il doit en être de l'autre côté de l'île. Nous allons jusqu'au quartier des pêcheurs à l'autre bout du front, longeant des jetées étroites, l'écume parfois s'y hausse jusqu'à nous. Je peste intérieurement contre le fait que notre repas de midi est déjà retenu. J'aurais bien mangé dans l'un des restaurants de quartier, un rien abîmé par le sel et le vent de l'Atlantique, qu'on dirait en équilibre face à la houle, contre la mer. Pour moins de huit euros on y fait un repas complet à base de poisson frais - Sole, thon, dorade y sont de bonne compagnie.
Après le déjeuner ML et moi partons, activité de remplacement, visiter la ville que nous sommes sur de – déjà – bien connaître. Nous nous apercevons très vite que c'est là une erreur. Le quartier du port de pêche et de la Plaza de Muelle nous en apporte un « sévère » démenti. Animé avec ses maisons aux couleurs - qui ne sont pas sans me rappeler celles de l'île de Burano - ses balcons de bois ouvragés, les petits magasins « endormis » qui n'ouvriront que vers 16h alors que chacun sortira de chez lui, pour une course, un verre en terrasse ou simplement le plaisir de la palabre avec un voisin, une connaissance, un ami, croisé au hasard ou un inconnu qui passage.
Samedi 26 - Dernière après-midi nous repassons par les quartiers populaires que nous avons arpentés la veille. Achats de dernière minutes ; quelques cigares me rappelleront les lieux une fois rentré, juste avant que leur fumée, légère, ne se dissipe tout à fait. Un verre dans un petit café près de l'église. Tout le quartier est en ébullition – plus tard nous constaterons que c'est la ville entière qui s'agite- C'est le derby Barça le Real Madrid. Chaque restaurant, chaque café, a allumé une télévision (grand écran) sur les terrasses ou de l'autre côté de la rue, des hommes, des femmes, des enfants de tout âges regardent et augmentent ; vivent au rythme des passes, de la circulation du ballon sur la pelouse. Ici on soutien, en grande majorité, le Barça. C'est historique, politique ! Quelques supporters du Real, comme égarés se font parfois jour, le ton monte selon les phases de jeu. On échange des opinions un peu verte parfois mais tout cela reste bon enfant. Le touriste qui s'arrête, demande une information, est de suite renseigné (score, nom du butteur), comme  intégré... un peu de la famille.
27 - Rentrés à la maison en fin de matinée (11h) Nous sommes exténués debout depuis 9h la veille. A Paris retrouvons la pluie et en Normandie... la tempête ! Dans ma sacoche quelques poèmes ébauchés, à travailler. En arrivant outre les courriels, dont 80% sont à jeter deux messages de FS sur le répondeur qui me demande si j'ai des nouvelles de notre éditeur commun. Je le rappelle pour lui donner le peu d'info que j'ai. Il est anxieux, agacé ; je m'aperçois que finalement j'ai pris quant à moi du recul par rapport à tout cela. Je vieillis sans doute ! A moins que sachant que mon livre est en "bonne voie" je me la joue, hypocritement,"à la coule" . Appel JCB qui m'annonce avoir achevé son manuscrit. La première bonne nouvelle ! Puis me remets au travail, numéro 25 de la revue à finaliser. Le 26 a continuer. Continuer également les entretiens "distanciés" avec Werner et Hervé et mettre en forme les poèmes canariens et Lusitaniens.
28 - Reprise ! Ce soir N. nous apprend que son article a été accepté par la Commission Européenne (sa première publication !) ça se fête, je suis fier d'elle et heureux pour elle. Envoyé trois poèmes à Christophe pour sa revue, s'il les accepte, ballon d'essai en quelque sorte ainsi que le fichier revu du n°25 de A L'Index à Michelle pour les corrections.
 Extrait de conversation avec un candidat (jeune) sans doute à la publication en revue ou comment lire un courriel et (entre les lignes) de ce même courriel

Bonsoir,
merci à  vous de votre prise de contact et de l'intérêt que vous
témoignez pour la revue "A l'Index"
J'accuse par ce mel, réception, de votre envoi et vous tiendrai au courant de
son devenir.
En pièce jointe un document qui vous fera (peut-être, si vous le juger utile,
acteur de notre aventure) vous transmuant d'auteur en lecteur de poésie
bien cordialement à  vous
Jean-Claude Tardif
>
Je refuse toutes ces revues ou l'on doit payer pour être publié.
Les auteurs font vivre les revues et devraient recevoir de ce fait un exemplaire de la revue.
Parfois j'ai payé 6 euros pour de belles revues comme ( L'élixire, les Cahiers de la rue Ventura) et pour d'autres c'était gratuit: L'excellente revue Nomenculture sur le net.....
Ainsi je vais être publié par la Maison Internationale de la Poésie de Bruxelles dans leur revue et ils vont m'envoyer un exemplaire de leur revue ce qui semble la moindre des choses.
Cordialement,
le (jeune) poète

Bonjour monsieur,

votre refus de payer pour être publié, vous honore ! Je vous rassure donc
sur ce point, vous abonner à « A l'Index Â» n'implique -même pas- que vous y
serez publié. Ne pas le faire ne signifie pas davantage que vous n'y figurerez
pas ! Cependant envoyer des textes à  une revue (papier), nécessite pour le moins
à mon sens€“ qu'on s'y intéresse et  peut-être €“
qu'on lui apporte son soutien (toujours nécessaire jamais obligatoire) c'est pour
cela que nous proposons l'abonnement à  ceux (poètes) qui nous contactent sans en
faire un préalable.
Il y dommage que cette "proposition" vous ait  ce point heurté.
Cordialement
Jean-Claude Tardif

Bonjour Monsieur,
Pas heurté, j'estime que les auteurs font la revue de ce fait les auteurs devraient recevoir la revue car vous savez très bien que les auteurs vous apporteraient des lecteurs.....
Bien entendu qu'une revue a  un coût....
Maintenant j'ai soutenu plusieurs revues mais le prix était moindre.....
Cordialement,
le (jeune) poète

Bonjour,
de toute façon si vos textes sont retenus vous recevrez un numéro. Pour le
reste que puis-je vous dire...sinon que ce coût d'abonnement pour deux numéros
port compris me semble raisonnable. Mais je ne sais même pas si vous avez eu la
revue en main. Vous pouvez aller voir ses précédents sommaires sur A L'INDEX
Aujourd'hui
Cordialement à vous
Jean-Claude Tardif

Parfait cela me convient donc très bien si vous accrochez à  mes écrits.
J'ai vu la maquette sur le net et je la trouve sobre, très jolie.
En revanche je n'ai pas lu le contenu.
Pour dire vrai je faisais allusion à une revue concurrente qui "tait à un prix assez onéreux et dont déjà la couverture ne me plaisait pas et je n'avais pas " de feeling" sur la motivation de la personne qui la dirigeait....
Maintenant si je suis publié je ne manquerais pas de faire de la pub pour votre revue mais les goûts et les couleurs en termes d'écriture sont libres donc je reste humble.
Cordialement,
le (jeune) poète

Bonjour,
Excusez-moi pour ce malentendu et je retournerai voir votre revue....
Cordialement,

le (jeune) poète

D'où il ressort que ...
29 – Appel à GM au Temps qu'il fait pour commander Les Brisées. Il n'a pas encore lu Les Yeux de Lola Quand je raccroche je ne sais pas que penser. J'espère cependant qu'il acceptera ces nouvelles. Un refus me verrait dépité car -entre autre- je vois de plus en plus La Nada, Post-scriptum au chien noir et Les yeux de Lola comme un triptyque. Après-midi « relâche ». Dernière tonte avant la mise en dormance. Les pêches que nous avons négligé de manger, qui sont tombées des arbres achèvent de se décomposer pour le plus grand plaisir des rares oiseaux, des insectes et autres habitants de dessous la pelouse. Il me faudra penser aux haies dès que possible, avant décembre et l'hiver que l'on annonce froid les buissons à baies étant chargés de drupes  H. pendant ce temps-là faisait connaissance avec Bachelard. Nous n'en avons pas parlé. Je ne sais pas ce qu'elle en a pensé. J'espère, et pense, que le propos du bon Gaston il lui parlé.
Fin d'après-midi appel JC pour savoir comment les choses vont du côté du Gros Theil. D. leur fille, me rassure un peu. « Des choses se mettent en place » me dit-elle. Elle repart au Canada fin novembre. Elle me passe J. Je trouve sa voix fatiguée, hésitante. Il me dit que cela va mieux, je voudrais tellement le croire ! Il me parle d'une nouvelle revue Sémaphore qui publiera certains de ses textes... Je me promets – et lui promets – d'aller les voir à la mi-novembre. Évoque l'émission de radio que R. me consacrera dans trois semaines. Il s'en dit heureux mais dans sa voix quelque chose me dit qu'il souhaiterait qu'on lui consacra aussi un opus. Il le mérite (si c'est là une histoire de mérite) bien plus sûrement que moi !
Puis coup de fil à JAG . Sensation bizarre comme-ci nous n'avions moins de choses à nous dire. L'amitié peut elle devenir soluble sans préavis ni heurt ? Nous parlons des salons littéraires où il se rend assidûment ; des poètes (breton) donc la plupart me sont inconnus. D'Yvon Le Men et de LGL qui lui aurait dit « qu'il était trop occupé de sa gloire » cela m'amuse quand on sait que lui qui énonce cela m'a cessé, sa vie durant, de se concentrer sur la sienne, sans se préoccuper des autres, tentant même quelques croque en jambes quand cela pouvait – croyait-il – lui être utile. On peut être un bel écrivain et être un individu gris.
JAG m'apprend aussi, et cela me réjouis, que FJT s'est vu décerner le Prix Apollinaire pour l'ensemble de son œuvre. Plus que justifié ! Je tente de l'appeler, laisse un message sur son répondeur.
30 – Courriel à CD pour savoir s'il a bien reçu les poèmes canariens (extraits) que je lui propose pour la revue . Départ pour Rennes.

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