mercredi 4 décembre 2013

Nouvelles de décembre 2013

01 - Mort d'André Schiffrin qui me peine.
02 - Renvoie les épreuves corrigées de La Vie Blanchit suis très heureux de voir enfin ce livre se profiler. Quelques modifications qui s'ajoutent aux poèmes que OB n'a pas retenus (une dizaine) qui selon lui étaient "redondant". Les relisant, il a sans doute raison. Dans cet ensemble ils m'apportaient rien de plus. Dans un autre, ils prolongeront le travail. Renverront l'oeil du lecteur et le lecteur attentif vers un autre poème. Seul regret : Nous avons vécu là qu'il trouve "différent". Pour moi c'était, c'est, un texte sur mon enfance. Il avait à mon sens toute sa place dans ces pages.
03 - Reçois les épreuves du n°25 de A L'Index. RD est pour le moins efficace. J'espère que le numéro sortira aux derniers jours de Décembre ; début Janvier au plus tard. Des projets autour des prochains numéros de A L'Index, avec une possible projection. Le n°26 consacré à Hervé Delabarre avance bien je crois. Par contre à ma grande surprise le dossier autour d'Yves Martin peine à se réaliser.
Conversation avec JMC.
04 - Ce matin au courrier le n°27 des Cahiers Simenon . Jean-Baptiste Baronian m'avait demandé d'y participer. CJ vient de recevoir le prix Goncourt de la poésie ce doit être branle-bas dans les douves du Chateau de Cène (comprenne qui pourra/ voudra.)

05 - Nelson Mandela est mort ! Décembre est tragique ! Au-delà de la disparition d'un homme - à laquelle on pouvait s'attendre, que l'on pouvait redouter, depuis quelques mois, c'est un symbole qui disparait. Or il ne sont plus si nombreux et moins encore sont ceux qui comme cet homme-là faisait concessus sur la possibilité qu'avait l'animal humain de devenir un être humain ; un homme tout simplement. Ce soir le monde est un peu plus vide.
Si vous passez par Rennes le 12 décembre prochain, prenez le temps d'aller écouter au Triangle (Bd de Yougoslavie - ZUP Sud) Joël Bastard et Bernard Bretonnière.
09 - Envoyé le BàT de la revue. Appelle Olivier pour une ultime correction. Il me dit que de toute façon il comptait m'envoyer un second jeu d'épreuves. Je dois avouer, qu'entre corrections et modification j'avais bien rougi le premier. Lis le tome 1 de la correspondance Morand/Chardonne, le grand bourgeois et le notable de province. Dramatiquement jubilatoire... à moins que ce ne soit l'inverse.
10 - A 13h03 N. a pris le train au Havre direction la Nouvelle Zélande (Christchurch) via Roissy et Dubaï. Elle m'avait demandé de prendre ma matinée. Cette pause affective s'est prolongée après son départ bien malgré moi. Problème ménager qui c'est soldé par un cure-dents à 54 euro (videz vos poches avant de mettre vos vêtements à laver) Je ne sais pas à qui appartenait cette poche-là mais j'ai une dent contre sa propriétaire. J'ai profité de l'après-midi pour régler quelques dettes que j'avais en retard, rentrer en contact avec quelques-uns qui m'ont demandé de venir parler de poésie et travailler sur les prochains numéros de la revue. Ecouté aussi l'émission de Sim et Roland Nadaus : "Dieu écoute les poètes" en particulier celle sur Jean Rousselot et Moreau du Mans. Je vois ici certains des mes vieux amis se gausser ... Mais quand les radio laïques feront des émissions de cette qualité sur les poètes je les écouterai en priorité. Et puis Roland est un ami, un amoureux de poésie. Enfin décembre me verra partie prenante de cette émission ET... j'en suis heureux ! Me retrouver sur les ondes à côtés de tels poètes mais aussi Cendras, Mambrino, Daumal...et bien d'autres. Outre que cela flatte l'ego que je ne possède pas je suis pour le moins en bonne compagnie.
Au courrier je trouve le livre du poète argentin Luis Benitez.
Mort de Jean-Louis Foulquier à 70 ans. Nostalgie de mes années de lycée quand le soir, j'écoutais à la radio Y a la chanson dans l'air et découvrais Cabrel, Lalanne, Jean-Po Verdier et quelques autres
Dans la série Les correspondances je me suis mis de côté celle de Baron et Leiris ainsi que cette autre qui relia de 1955 à 1978 Butor et Perros. Mon affection pour ce dernier est de plus en plus forte au fur et à mesure que je le découvre au travers de son œuvre dispersée. C'est décidé, comme à mon habitude, je ne parlerai pas ici de la Centrafrique ou de l'Ukraine. Ce blog est par trop dilettante pour cela.
23h04 - N. est à Sidney. Dernière étape avant l'île Sud
12 - 6h08.37 - (18h08.37) N. est bien arrivée à Christchruch. N. m'a envoyé ses premières photographies de Nouvelle-Zélande
Voici donc quelques paysages, de ceux qui lui sont offerts. L'été se tient de l'autre côté du Monde. L'été avec 12 heures de décalage, alors qu'ici tout s'achemine vers l'agonie de la lumière.

    Week-end morose ! Pendant  que ML et H sont à Londres, J à Paris, je passe mon temps à regarder de vieux films et à travailler sur quelques textes mais je dois dire que ce calme dans la maison me pèse un peu. J'ai besoin de bruit autour de mes mots pour écrire.
Serge Fournier me confirme son invitation à participer au "Mercredi de la poésie" à la Brasserie Coppée. Il me propose mai ;Werner me "présenterait" - je le lui avais proposé lorsque nous nous étions vus à Nancy -
Petite envie de saluer Monsieur Max dont les textes et la correspondance m'ont beaucoup accompagné. J'ai retrouvé en rangeant mes bibliothèques un numéro de L'Envers à l'endroit qui à pour couverture ce portrait de Max Jacob par Picasso.

 16 - Il est de bonne surprise, au courrier ce midi le n°160 de la revue Décharges qui publie en ses pages, ma nouvelle "A PLUS D'UN TITRE". Je m'y trouve en amicale compagnie puisque Patricia Castex Menier y publie quelques inédits.

 
18 - Au courrier ce matin
19 - En train de travailler avec Michel C. à un petit quelque chose autour du poète Kosovar : Ali Podrimja. Si cela aboutit la revue prendra une (petite mais réelle) autre dimension. Cela pourrait s'intituler : "Le tire-langue". Si Christiane voit cela je pense qu'elle en sera intriguée, mais nous en parlerons sous quelques jours
21 - Apprends ce matin, par une lettre de son épouse Suzanne, la mort de JM Allaire, mon ancien professeur d'histoire au Lycée. Nous étions restés en contact. J'avais de l'affection et de l'admiration pour l'homme et pour le passeur de connaissances qu'il avait été et qu'il demeurait. Spécialiste du philosophe Alain il a largement contribué à l'édition intégrale - et présentement épuisée - de "Les Propos d'un Normand" dix tomes de réflexions du philosophe originaire de Mortagne au Perche, replacées dans leur contexte social et historique.  de l'époque. Les Propos d'un Normand de 1911 constituent le sixième des 10 tomes de l'édition intégrale de ces Propos d'un Normand, publiée par l'Institut Alain à Paris, par les soins de Jean-Marie Allaire, Robert Bourgne et Pierre Zachary. Dans ses 364 articles, Alain, comme le souligne l'historien Maurice Agulhon, "puise dans l'actualité tout entière: une fois le fait du jour viendra des mouvements d'un croiseur allemand ou des débats de députés français, une autre fois, ce sera une manifestation de vignerons, une controverse scientifique ou bien une course d'auto, avec ou sans accident". (tiré de "La république des Lettres)
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Appel d'Hervé et de Gabriel.
23- Roland Nadaus consacre ce matin à 11h03 son émission "Dieu écoute les poètes" à ma poésie. Si vous avez un petit moment de libre, employez-le à faire monter l'audience. Je dois dire que pour ma part je suis assez anxieux et heureux d'attendre quelques-uns de mes poèmes dis à la radio. Et puis me trouver dans des archives sonores après de mes amis : Jean Mambrino, Moreau du Mans ; mais aussi aux côtés de Apollinaire, Cendrars, Daumal and so on... ça vous flatte quand même un peu l"ego. Après toutes ces joies (publications) des jours derniers c'est une bonne nouvelle. L'année s'achève plutôt de belle manière sur le plan de l'écriture. Isaïe réjouis-toi donc !... Si tu en est encore capable D'autant que Dominique S. me propose de consacrer lui aussi sur 2014 une de ses émissions à mon prochain recueil.
Ce matin l'émission que Roland N. et son épouse ont sacré à ma poésie passe. Au travail, je l'écoute ce soir soit, en léger différé. Je suis très ému ! Entendre ses poèmes sur les ondes fait une drôle d'impression. S'apercevoir qu'ils ne sont pas tombés dans le vide du silence me rend heureux. C'est là un beau cadeau de Noël.
  Nous sommes le 24 décembre ; d'autres emploieraient un qualificatif d'un autre genre ; plus connoté par nommer ces 24 heures à passer. Pour moi, c'est avant la date anniversaire de la naissance de mon père. Aujourd'hui il aurait 83 ans. Il pleut ! Toute la nuit le vent a soufflé tempétueux. Ce matin, en sortant, vu qu'un arbuste d'environ 1m70 était tombé. Heureusement il a choisi le bon côté pour cela, la pelouse plutôt que la rue. Appris aussi que la tempête de cette nuit se prénommait : Dirk . J'ai toujours trouvé affligeant de donner un prénom aux tempêtes, typhons et autres ouragans. Bien trop souvent cela revient à prénommer la Mort. Sans doute est-ce là mon ascendance bretonne ou Elle n'a pas de nom, n'est jamais nommée. Ce soir, justement, nous prenons la route. Quelques jours (trop) mais le plaisir de revoir et de déjeuner avec les Bourlès...    
Repas de Noël square des Clôteaux ! Repas de famille avec si peu de famille.
26 - Ce midi, coup de fil sur le portable de ML alors que nous sommes en train de déjeuner. Elle répond sèchement, coupe son interlocuteur ce qui n'est pas dans ses habitudes puis, ayant raccroché elle me dit, exaspérée : "c'était Georges G." Quand je lui fais remarqué que ce Georges-là n'a pas mon numéro de portable et le sien moins encore, elle me dit : "tu en connais un autre de Georges ?"
-"Mais oui, il y a mon ami Georges G. à Toulouse"
Elle est confuse, nous rions. Je le rappellerai dans la soirée ; car bien sûr c'était lui !
Après midi chez Jeannine et Germain, cela faisait si longtemps ! C'est toujours un bonheur que ces moments passés en leur compagnie. Nous parlons de choses et d'autres devant un bon champagne. Evoquons Jean Marie dont Jeannine connaissait la femme à l'Université. Puis évoquons la "situation", parlons littérature (Pirotte, Proust, Flaubert, Sartre...) A presque quatre-vingt dix leur lucidité et leurs analyses me sont éclairantes, rassérénantes.
Je passe chez ma mère histoire de retrouver J. H. et R. qui n'y sont plus. Elle me demande de lui montrer comment marche sa boite courriels (elle a changé d'opérateur et est un peu perdue) et également ce que je "fais en ce moment ?" Je lui explique le premier point puis lui donne à écouter l'émission de radio. Je m'aperçois alors que sa curiosité concernant mes "activités" est à l'égale de la mémoire du poisson rouge, à peine un tour de bocal. C'est un gain de temps ! Si la chose avait été différente, elle aurait posé des questions, il aurait fallu expliquer, pis encore...
27 - Départ de R et J. pour les parages de Canisy où les parents de R. ont une maison, ils y passeront le réveillon de l'an nouveau. Je n'ai jamais demandé à R. s'il connaissait la maison de Jean Follain, ni même s'il avait lu Follain.
Déjeuner avec les Bourlès, chez eux. Moments d'amitié. Nous parlons du livre que Jean-Claude vient de terminer et qui est en lecture - enfin - Je n'ai qu'une hâte, pouvoir le lire ! Puis s'invitent à la table Giono, Morand et Chardonne pour leur correspondance ; Juliet et Pirotte. Cinéma et livres sont excellents compagnons. Ils se complètent harmonieusement. Nous parlons de nos manuscrits endormis, il me dit "Tu es un nouvelliste de talent, un vrai ! J'attends maintenant un roman de Tardif" Je me propose de lui envoyer La chronique du Monque Je sais que sa critique sera sans concession. Non pas que je veuille faire quoi que ce soit de ce manuscrit mais un avis "autorisé" sur son pourcentage de chair ne serait pas pour me déplaire. Voilà déjà quelque chose à faire pour les mois à venir !
28 - vois avec plaisir mes neveux et leurs compagnes. J'aime beaucoup ces sacripants !
Je lis avec grand plaisir La confrérie des chasseurs de livres de Raphaël Jerusalmy
29 - Retour en Normandie. Dans la boite : Page 43 de Catherine Baptiste et Flaques d'Antoine Emaz avec des noirs de JMM. Belle manière de terminer l'année.

 30 - 5h30 - insomnie - je tape le texte de Paul Sanda que C.Dauphin m'a fait parvenir pour le numéro sur Hervé. Ce matin 11h03 Second volet : l'entretien avec Roland Nadaus.
Quelques petits échos suite à l'émission de Roland sur RCF Orne
Cher Jean-Claude, 
je viens d'écouter ton émission. Dieu devait être là, dans un coin, niché, plutôt discret, à mes yeux, en tout cas. J'ai bien cru quelques instants qu'une auréole s'installait quelque part au-dessus de ma tête, mais c'était seulement la fumée de ma pipe qui s'élevait au plafond.
Emission sobre, réussie, qui me donnerait envie de te lire si ce n'était déja fait, en attendant les prochaines fois.. Et puis, à ces"aurores si noires que même la nuit se refuse à les croire quand s'annonce le jour" comment demeurer insensible?
Pour peu, le psaume 101 en conclusion m'aurait retrouvé à genoux si une arthrose d'obédience surréaliste ne m'avait retenu, le cul collé à ma chaise. A plus tard et reçois ma bénédiction. Bisavous et bel anniversaire, si j'ai bien compris.
                                                                      Hervé (Delabarre)
31 - Réveillon avec P et M . Quatre ! Les filles appellent à Minuit . 

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