mercredi 30 avril 2014

Nouvelles de Mai 2014

01 - La pluie qui ne cesse, rabat le parfum du muguet. C'est l'automne, à peine plus. Ce matin conversation téléphonique avec Werner. Il y a si longtemps que nous ne nous sommes pas vus, n'ayant pu les rejoindre à Courseulles. Il me dit que Patricia et lui ont aimé La vie blanchit. Qu'il m'y retrouve pleinement, que l'on m'y reconnaît... Tout cela - même s'il faut le tempérer de l'amitié qui nous unit - me réchauffe, me fait du bien. Je lui parle du projet de collection "Le tire-langue", pourquoi ne pas faire un volume avec lui en français et flamand ?
J'envoie la première question de l'entretien à Gabriel. Question première et emblématique. Les choses vont avancer petit à petit maintenant, rien ne presse ! Le numéro le concernant devrait paraître fin 2014 début 2015 (premier trimestre). 
Déjeuner chez Pierre et Monique, retour à la maison vers 16h et appel aux Bourlès. Puis mise en forme du Prodmija, qui une fois "repris" me rassure quant au nombre de ses pages. Aucune envie de voir venir demain! Sensation cependant de ralenti, le gris sans doute, impression dont je ne puis me défaire à l'extérieur comme à l'intérieur de moi.
Longue conversation avec N. qui envisage, après un rapide retour en mai de repartir en Nouvelle-Zélande. Son amie L. me demande un avis sur le texte qu'elle m'a adressé. Je le lui ai promis mais me voilà bien ennuyé, outre que je n'ai guère la qualité d'un critique je n'en ai pas non plus l'ambition et puis si je puis m'avancer sur la forme, le fond, l'histoire, est chose toute personnelle. Hormis "j'aime" ou "je n'aime pas" que dire vraiment ?
03 - Hervé est content de "Dans l'ombre du lynx" et c'est bien ainsi.
04 - Passé le dimanche sur le Tire-Langue
05 - Journée plein air ! Taille de haies. Luis Benitez m'envoie les coordonnées d'une revue roumaine il lui semble que j'aurais quelque chose à y faire.
07 - Ce matin, douche froide. J'appelle la DRAC pour savoir où en est le dossier que nous avons déposé il y a quelques mois à leur invite, et j'apprends que cela ne dépend plus de leur service. Qu'il me faut contacter l'ARL qui s'occupe des éditeurs. Outre le fait que, si je n'avais pas appelé, je n'en aurais rien su. Je ne suis pas un éditeur (et ne veux pas le devenir) mais une association qui essaie de promouvoir la poésie contemporaine. De plus, je rien que ce changement de "paramètres" ne présage rien de bon pour quelqu'un qui ne fait ni local, ni localisme. En conséquence, A L'Index ne devra, à court terme, ne compter, je le crains, que sur la fidélité de ses abonnés (qui ne sont pas assez nombreux). Le décès par asphyxie est donc envisageable à terme. Sauf si !... Restons optimiste (quoi que fatigué) J'appellerai l'ARL. Devrait sans doute me coltiner un rendez-vous à Rouen et tout le tralala pour au final entendre ce que je crains d'entendre.
Heureusement, j'ai souvent remarqué que des balanciers se font jour dans les moments de contrariété des joies viennent immiscées entre les pans de doutes. C'est ainsi qu'hier Daniel  Draomirescu m'annonçait avoir traduit en roumain quelques-uns de mes poèmes (un extrait ci-dessus) pour sa revue  culturelle : Orizont Literar Contemporan qui est soutenue par l'Université de Bucarest. J'en suis pour le moins ému. Non pas tant pour moi mais, surtout, parce que cela veut dire que certains de mes textes vivent, circulent, rencontrent d'autres langues. J'étais bien loin d'imaginer cela, de seulement penser à l'espérer lorsque j'ai commencé à écrire mes premiers poèmes. Et cela, quoiqu'il arrive on ne pourra pas me l'enlever.
Réussi à joindre JMC, plaisir de l'entendre ! Conversation autour du Soupault à venir, je crois qu'il y a là une possibilité de faire quelque chose de bien, nous verrons mercredi prochain à Etretat.
08 - Bon anniversaire Roman ! 100 Ans. Voici un écrivain comme je les aime. Un de ceux que l'on ne cesse pas de redécouvrir - ce fut mon cas - entre la lecture faite dans l'adolescence et celle de l'âge adulte.
Cet après-midi Michel Baglin m'envoie sa note, parue sur le site de la revue Texture concernant la vie blanchit. Je crois pouvoir dire qu'il n'y est pas demeuré insensible ce qui, me réjouis un peu alors même que mes exemplaires d'auteur ne me sont toujours pas parvenus. Je suis toujours sous le coup de l'annonce (qui ne fut pas faite à Marie) concernant la revue. Essayé sans succès, ce matin, de joindre ma (future) interlocutrice ; pont du 8 mai (dé)soblige.
Dominique et Aleilton me font part de la sortie du numéro 52 de la revue littéraire de l'académie de Bahia quelques-uns de mes poèmes y ont trouvé une - autre- langue et de possibles lecteurs ce qui me fait un grand et vaste plaisir..


10 - Dîner avec Michelle ! C'est toujours un plaisir que ces moments partagés
14- Ce midi déjeuner à Etretat avec JM et C. Un JM heureux cela fait plaisir à voir. C. est une femme vraie et, ce qui ne gâche sans doute rien, une vraie femme. Je leur souhaite le meilleur . Hier déjeuner avec M. étonnant comment deux personnes qui ne se connaissaient pas deux heures plus tôt se découvrent des points d'intérêt plus qu'ils n'en existent parfois entre deux amis de vieille date.
15 - Au courrier mes exemplaires d'auteur et quelques bulletins de souscriptions qu'il va me falloir adresser à des lecteurs potentiels ou supposés en fait des amis, des proches car les autres, les lecteurs, plus supposés que potentiels je ne le connais que fort peu. Toutefois le livre est beau, sobre ! Je peux donc le proposer, après advienne que pourra. En fin d'après-midi, ai annoncé mon passage au marché de la poésie, à St Sulpice, le vendredi 13 ; sans doute pour me forcer, inconsciemment à ne pas reculer ; ne pas remettre au dernier moment. Tout bien considéré une fois tous les dix ans (ou presque) cela reste, comme je l'écrivais à Antoine tout à l'heure, un tempo raisonnable.
18 - "Nuit des Musées" au Havre. Sortie avec les filles. ML est acquise à Duffy N. à Derain et les Fauvistes, J. papillonne et moi,suis plutôt Serusier, Pissaro; voilà le drame !
21 - G. m'appelle je lui donne mon accord pour ce qui est de l'atelier d'écriture. Une première pour moi mais quelques idées tout de même pour tenir en haleine les gens qui y participeront. Michel Pastoureau entre dans le Larousse 2014 ! D.D. me transfère un lien 
Sinon je lis Jasper Fforde et Ramon Diaz-Eterovic ; un plaisir !
Appel Roberto, c'est la famille !
22 - Conversation avec F.S. Il m'appelle pour me dire qu'il a reçu le Lynx et qu'il y a découvert une voix qu'il ne connaissait pas, mais au fil de la conversation je le sens "fébrile" J'essaie de le rassurer. Son roman va sortir. C'est un bel écrivain ce que je pense profondément même si son attitude - que nous mettrons sur le compte de la jeunesse et de illusions non encore perdues (mais sans doute a-t-il raison de s'y accrocher)  m'agace parfois
23- Midi repas avec JP au Lyonnais. Toujours un plaisir. Il m'annonce que la première série examens est positif. Alors que j'avais fait part de "mon manque de confiance en moi" il me dit qu'après la lecture des rapports, l'incertitude a changé de camp. Avec M.et P. Concert de Lavilliers aux Docks du Havre. Superbe ! Grand moment fait de musique et de générosité.
24 - Travaille autour du numéro Soupault. Colère envers ces auteurs qui pratiquent une mise en pages foutraque sans souci de la suite. Prend contact avec le galeriste, à suivre...

Je viens de l'apprendre, Jean-Claude est mort !
 Je perds un frère ! Werner vous avait mis en présence en 88 avec ses mots "Jean-Claude je te présente Jean-Claude vous ne pouvez que vous entendre" La suite ne fut qu'amitié et affection... J'ai des larmes plein les mots et plein le cœur. Salut vieux pirate !

Bien sûr, nous savions tous, le redoutions ! Les amis, ceux qui avaient coutume de "boire le coup" et de parler de amis, les autres, ceux qui déjà nous avaient laissé leurs mots comme viatiques, planches de salut, parfois. Mais il y a un foudre entre le fait de savoir, et cette foutue réalité quand elle vous tombe sur les épaules : perdre un frangin ! "Ne me secouez pas je suis plein de larmes disait Callet. Je prends aujourd'hui la pleine mesure de cette phrase. 
Dans le courant d'avril, je lui avait fait parvenir "La vie blanchit" . Dans ses page, un dernier signe entre nous   

Trégastel En Automne

À Jean-Claude Pirotte

Ici je lis le vieux Montaigne,
le gris touche la vitre de sa lumière.
Derrière le chaos rose du granit
un cri d'oiseau de mer
macareux ; Milouin peut-être.
Tout à l'heure devant une rousse
bière de bonnets rouges
et de baies de sureau
le bar ouvrira
pour ton absence et moi.


30 - N. Rentre de Nouvelle-Zélande ! Hier aller-retour à Roissy pour la récupérer après six mois d'absence. Elle est en forme ! Et parle déjà de repartir pour le pays des kiwis, la Namibie et l'Inde enfin on verra l'important étant de profiter du temps présent.
Mon poème "Bouteilles à la mer" vient d'être publié dans le dernier numéro de Recours au Poème merci à Gwen ! C'est mon au revoir au vieux pirate j'espère qu'il l'aurait aimé...
31 - 2014 sera a marqué d'un cairn noir ! Les amis s'en vont, rien à faire pour les retenir la Mort est un voyagiste sans billet retour. Pierre, Jean-Claude je n'ose penser à l'adage qui dit jamais deux sans... Mais j'y pense.
Cette fin de mai me voit avec quelques projets à mener, quelques livres à venir, quelques collaborations à conduire. Nous verrons où tout cela nous mènera. Sans doute guère plus loin que le bout de ma rue. Pour le reste, la revue est fragilisée, il va falloir se battre encore un peu plus pour aller d'un numéro l'autre. Les abonnés sont fidèles mais pas assez nombreux. Je pense que je vais finir par ne publier que les auteurs qui auront volonté de s'engager pour A L'Index. Après tout pourquoi publier des "nombrils" quand on cherche des écrivains et - surtout - des lecteurs de poésie. "L'ombre du Lynx" a été bien reçu. Les numéros à venir sont globalement bon (à 95%) Je me suis laisser fléchir par faiblesse ou gentillesse sur un ou deux poème(s) alors que je sais déjà que leurs auteurs sont des Narcisse, mais bon ! Sinon les sommaires me semblent être solides. Je pense même publier un texte complet (une grosse nouvelle) de l'ami JCB ce qui serait pour moi un vrai bonheur mais également un gros pari.
Sinon trouvé le titre de l'ensemble de nouvelles en préparation aux éditions Le vent se lève : "La douceur du sang" Nous sommes tombés d'accord. Pour le reste on me demande d'expliquer mon "mode" d'écriture. Mais tout est dans les textes et puis, expliquer quoi ! Comment on écrit : je ne sais pas, je cherche ! Pourquoi ? Parce que je ne peux pas ne pas écrire et parce que c'est ce que je fais de moins mal - enfin je crois !
Ce soir Johnny W. joue son dernier match.


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